Guterres: Les Soudanais vivent un cauchemar de faim, de violence et de maladie
- Selon le secrétaire général des Nations Unies, dans un discours prononcé, lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Soudan
New York
AA/ New York/ Şerife Çetin, Muhammet Torunlu
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné ce lundi, que le peuple soudanais vivait un cauchemar de faim, de violence et de maladie.
C'est ce qui ressort d'un discours prononcé lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Soudan.
Guterres a souligné que 18 mois se sont écoulés depuis le début des violents affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, notant que la douleur augmente de jour en jour et que 25 millions de personnes au Soudan ont besoin d'une aide humanitaire.
Guterres a également déclaré ce qui suit: « Le peuple soudanais vit un cauchemar de violence, dans lequel des milliers de civils ont été tués, tandis que d'autres ont subi des crimes horribles tels que des viols et des violences sexuelles ».
Et d'ajouter: « Le peuple soudanais vit également le cauchemar de la faim, alors que 750 000 personnes dans le pays souffrent de niveaux terribles d'insécurité alimentaire et de famine ».
Guterres fait savoir que les Soudanais vivaient, en outre, un cauchemar de maladie et de déplacement, précisant que 11 millions de personnes ont été déplacées et que 3 millions d'autres ont fui vers les pays voisins.
« Nous sommes confrontés à un grave danger d'escalade de l'instabilité régionale du Sahara à la Corne de l'Afrique, et de là jusqu'à la mer Rouge, en raison du conflit au Soudan », a-t-il réitéré.
Dimanche, le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a affirmé avoir reçu des informations tragiques en provenance du Soudan selon lesquelles au moins 124 personnes ont été tuées dans l'État d'al-Jazrirah ».
Samedi, des militants et des médecins soudanais ont accusé les Forces du Soutien rapide d'avoir tué 124 civils lors d'attaques contre le village d'Al-Sariha, « en guise de représailles » contre des dissidents qui se sont éloignés des FSR pour rejoindre l'armée.
Vendredi, le chef du Conseil de souveraineté de transition, le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré que les violations du droit international commises par les Forces de soutien rapide et leurs crimes contre l’humanité « ne resteront pas impunis ».
Depuis la mi-avril 2023, l’armée et les Forces de soutien rapide mènent une guerre qui a fait plus de 20 000 morts et plus de 11 millions de déplacés et réfugiés, selon l’ONU.
Les appels de l'ONU et de la communauté internationale se multiplient pour mettre fin à la guerre afin d'éviter au Soudan une catastrophe humanitaire qui a commencé à plonger des millions de personnes dans la famine et la mort, en raison des pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 13 des 18 États du pays.
*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni
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