AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

La force frontière mise en place par la France depuis le 1er juin 2023 a permis de procéder à « 40 000 interpellations supplémentaires » et d’atteindre un taux de retour à la frontière de 80%, dans le département des Alpes-Maritimes.

Interrogé mercredi à l’Assemblée nationale sur cette épineuse question de l’immigration illégale entre la France et l’Italie, la ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la ruralité, Dominique Faure, a fait savoir que 75 passeurs ont, par ailleurs, été interpellés sur cette même période, et que 16 filières ont été démantelées.

Elle assure que dans le département, 39% des actes de délinquance sont le fait d’étrangers et assure partager « le constat » effectué par le député RN (Rassemblement National), Bryan Masson, qui l’interrogeait.

La ministre a également rappelé qu’à la frontière franco-italienne « 4 unités de forces mobiles » ont été pérennisées par le ministère de l’Intérieur avec « jusqu’à 200 effectifs mobilisés par jour, tous services confondus ».

Avant cette prise de parole, Bryan Masson accusait l’Exécutif de laxisme et faisait un parallèle entre la question migratoire et la délinquance notamment concernant le trafic de drogue.

« Les Alpes-Maritimes sont confrontées à un double phénomène qui ne fait que s’accroître: une immigration incontrôlée et une explosion de l’insécurité. Oui, force est de constater qu’immigration et délinquance sont inséparables », avait-il lancé au micro du Palais Bourbon.