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Iran : "la résolution du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU manque de légitimité"

-Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a adopté une résolution prolongeant d'un an le mandat du rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran

Mourad Belhaj  | 24.03.2021 - Mıse À Jour : 25.03.2021
Iran : "la résolution du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU manque de légitimité"

İran

AA / Téhéran, Iran

L'Iran a rejeté, mercredi, une résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations unies (CDH) prolongeant le mandat du rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République islamique, affirmant que la résolution manquait de "légitimité internationale et de consensus".

L'organe des Nations unies chargé des droits de l'homme a adopté, mardi, par 21 voix contre 12 et 14 abstentions, la résolution visant à prolonger d'un an le mandat du rapporteur.

Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré que la résolution était le résultat de "votes dispersés", obtenus notamment à la faveur de pressions exercées par les pays européens.

"Les résolutions du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui se sont succédées au cours des dix dernières années (depuis mars 2011) sont pratiquement synonymes d'accusations unilatérales portées par les auteurs de la résolution et les partisans de l'agenda du rapporteur spécial contre l'Iran", a déclaré porte-parole du ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

Le rapporteur spécial est censé soumettre un rapport sur sa mission au Conseil lors de sa 49e session et à l'Assemblée générale des Nations unies lors de sa 76e session, a indiqué le CDH dans un communiqué.

Le Conseil a également appelé Téhéran à "coopérer pleinement avec le rapporteur spécial, à lui permettre de visiter le pays et à fournir toutes les informations nécessaires à la bonne conduite de sa mission".

Selon Khatibzadeh, les comptes rendus du rapporteur spécial du CDH "ne font pas référence à la mort de dizaines d'enfants innocents et de centaines de patients en raison de la difficulté d'accès aux médicaments et aux équipements médicaux", se référant ainsi aux sanctions américaines.

"Les pays qui violent les droits d'autres nations ne peuvent s'ériger en inquisiteur ou en juge de la situation des droits de l'homme dans un pays, mais ils doivent répondre de leurs crimes commis en violation flagrante des droits de l'homme", a-t-il déclaré.

En mars 2011, le CDH des Nations unies avait adopté une résolution réactivant le mandat d'un rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran, après une interruption qui a duré neuf ans.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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