AA / Téhéran / Syed Zafar Mehdi

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a condamné l'assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, affirmant que l'Iran considère comme un devoir de "venger le sang du cher invité".

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié quelques heures après l'assassinat de Haniyeh dans sa résidence à Téhéran, aux premières heures du matin de ce mercredi; celui-ci se trouvait dans la capitale iranienne pour assister à la cérémonie d'investiture du président iranien Masoud Pezeshkian.

Khamenei a souligné que le "régime sioniste criminel et terroriste" a préparé le terrain pour "une punition sévère pour lui-même", ajoutant que l'Iran considère comme un "devoir" de "venger le sang" du chef du bureau politique du Hamas.

L'ayatollah Khamenei a salué la mémoire de Haniyeh le qualifiant de "dirigeant courageux et combattant palestinien distingué", ajoutant que le front de résistance est "en deuil".

"Le régime sioniste criminel et terroriste a martyrisé notre cher invité dans notre maison et nous a endeuillé, mais il a également préparé le terrain pour une punition sévère pour lui-même", peut-on lire dans le communiqué.

Haniyeh et le chef du Jihad islamique, Ziad Nakhaleh, ont rencontré le guide suprême de l'Iran en marge de la cérémonie d'investiture de Pezeshkian, dans la journée du mardi.

Le communiqué a noté que Haniyeh était toujours "prêt au martyre, et avait sacrifié ses enfants et ses proches sur cette voie", faisant référence à la mort de sa famille proche durant les mois récents à Gaza.

"Nous considérons qu'il est de notre devoir de venger son sang dans cet incident amer et difficile qui a eu lieu sur le territoire de la République islamique", a ajouté le communiqué.

Plus tôt dans la journée, des médias iraniens ont rapporté que Haniyeh avait été assassiné dans une frappe aérienne qui a ciblé sa résidence dans le nord de Téhéran, vers 2 heures du matin heure locale (10 h 30 GMT).

L'attaque a visé une maison d'hôtes pour vétérans de guerre, gérée par le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC).

Par ailleurs, le CGRI a confirmé, par voie de communiqué, l'assassinat de Haniyeh et de l'un de ses gardes du corps Les gardiens ont annoncé qu'une enquête sur l'incident est en cours actuellement.

Le Hamas a également publié un communiqué dans lequel il s'est engagé à venger l'assassinat de son chef, qui, selon lui, a été tué à Téhéran par un "raid sioniste perfide".

L'armée israélienne avait auparavant refusé de commenter l'assassinat de Haniyeh, déclarant : "Nous ne commentons pas ces informations", en réponse à une question du correspondant d'Anadolu.

Haniyeh a été réélu à la tête du bureau politique du Hamas en 2021 pour un deuxième mandat consécutif, qui devait prendre fin en 2025.

* Traduit de l'anglais par Mounir Bennour.