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Isaac Herzog et Antony Blinken discutent de la guerre à Gaza et de la plainte contre Tel Aviv à la CIJ

- La réunion a lieu peu après l'arrivée du secrétaire d’État américain en Israël, dans le cadre d'une tournée régionale

Zehra Nur Düz, Mahmoud Mohamed Barakat  | 09.01.2024 - Mıse À Jour : 09.01.2024
Isaac Herzog et Antony Blinken discutent de la guerre à Gaza et de la plainte contre Tel Aviv à la CIJ

Ankara

AA / Ankara / Zehra Nur Duz et Mahmoud Barakat

Le président israélien, Isaac Herzog, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ont tenu une réunion ce mardi à Tel Aviv, où ils ont discuté de la guerre contre Gaza et de la plainte pour crimes de guerre commis par Israël devant la Cour internationale de Justice.

La réunion a eu lieu peu de temps après l’arrivée de Blinken en Israël, dans le cadre d’une tournée régionale, selon un communiqué de la présidence israélienne.

Herzog a exprimé sa gratitude pour la quatrième visite de Blinken durant la guerre contre Gaza et pour son “engagement inébranlable en faveur de la sécurité d’Israël”, et a remercié l’administration américaine pour son soutien à Israël.

Le président israélien a aussi évoqué le procès pour génocide qui devrait s'ouvrir dans la journée du jeudi devant la Cour internationale de Justice de La Haye, dans le cadre d'une plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Tel Aviv.

"Nous serons présents à la Cour internationale de Justice et présenterons fièrement notre cas de légitime défense en vertu de notre droit le plus inhérent au droit international humanitaire", a déclaré Herzog aux journalistes.

Herzog a noté qu’Israël fait “tout ce qui est en son pouvoir, dans des circonstances extrêmement compliquées sur le terrain, pour s’assurer qu’il n’y aura pas de conséquences imprévues ni de victimes civiles“.

Blinken a, pour sa part, déclaré : “Comme toujours, nous apprécions grandement le leadership du président israélien en ces temps incroyablement difficiles pour Israël, pour les pays de la région, et en particulier pour les personnes qui continuent de souffrir“.

Soulignant qu'il a visité plusieurs pays de la région, dont la Türkiye, la Grèce, la Jordanie, le Qatar, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, dans le cadre de sa récente tournée au Moyen-Orient, Blinken a affirmé : “Je veux pouvoir partager une partie de ce que j’ai entendu des dirigeants (arabes) avec le président Herzog, ainsi qu’avec le Premier ministre Benyamin Netanyahu au sein du Cabinet, plus tard dans la journée. »

Blinken a noté que lors de sa visite en Israël, il aura également l’occasion de rencontrer les familles de certains otages et de discuter des efforts “incessants“ des États-Unis pour les ramener tous chez eux auprès de leurs familles.

Le secrétaire d’Etat américain, qui effectue sa quatrième visite dans la région depuis octobre dernier, a par ailleurs rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahu, entre autres personnalités politiques israéliennes.

La visite vise à empêcher que l'offensive contre Gaza ne se transforme en un conflit régional plus large, à exhorter Israël à réduire le nombre de victimes à Gaza, à augmenter l'aide humanitaire et à garantir que les Palestiniens ne soient pas forcés de quitter l'enclave.

Israël a pilonné la bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière du groupe palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, tuant au moins 23 210 Palestiniens (dans un bilan provisoire), des femmes et des enfants pour la plupart, et en blessant au moins 59 167 autres, selon les autorités sanitaires locales.

Israël a affirmé, de son côté, que 1 200 personnes avaient été tuées lors de l’incursion du Hamas et que des groupes palestiniens détiennent toujours plus de 100 captifs dans l’enclave palestinienne.

Les opérations militaires israéliennes ont causé ruine et destruction à Gaza, avec 60 % des infrastructures de l’enclave endommagées ou détruites et près de 2 millions d’habitants déplacés à cause des graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Israël, qui a jusqu'à présent rejeté les appels à un cessez-le-feu, serait sous la pression des États-Unis pour opérer une désescalade du conflit.

* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.

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