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Israël : le sommet du Néguev devient un forum annuel

- Les ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, des Émirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn, d'Israël et des États-Unis y ont pris part.

Abdel Ra'ouf D. A. R. Arnaout  | 28.03.2022 - Mıse À Jour : 29.03.2022
Israël : le sommet du Néguev devient un forum annuel

Quds

AA / Jérusalem

Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis d'Amérique, d'Israël, de l'Égypte, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc ont conclu leurs réunions de deux jours dans le Néguev, au sud d'Israël, en déclarant la poursuite du renforcement des relations entre eux et l'établissement d'un "Forum permanent entre les pays participants."

"Ce que nous faisons ici aujourd'hui, c'est une percée historique; construire une nouvelle structure régionale basée sur le progrès, la technologie, la tolérance religieuse, la coopération en matière de sécurité et de renseignement", a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid lors d'une conférence de presse avec les ministres des Affaires étrangères qui ont participé au "Sommet du Néguev".

"Cette nouvelle structure et les capacités conjointes que nous construisons, vont intimider et dissuader nos ennemis communs, en premier lieu l'Iran et ses mandataires, ce n'est pas l'indécision qui va les arrêter, mais la détermination et la force", a-t-il ajouté.

Lapid a annoncé que le Sommet du Néguev va devenir un forum annuel qui réunira les chefs des diplomaties présents lors de cette première rencontre, et permettra d'élargir la participation.

"Cette réunion, première du genre, ne sera pas la dernière. Nous avons décidé hier soir de faire du Sommet du Néguev un forum permanent", a-t-il assuré.

Et Lapid d'ajouter, "en coopération avec notre ami le plus proche, les États-Unis, nous ouvrons aujourd'hui la porte à tous les peuples de la région, y compris les Palestiniens, en leur proposant de délaisser la voie de la terreur et de la destruction pour un avenir partagé de progrès et de succès."

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a, de son côté, salué l'évolution des relations entre Israël, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc, soulignant que cela ne remplace pas la paix entre les Palestiniens et les Israéliens.

"Les accords de normalisation ne remplacent pas un règlement avec les Palestiniens. L'une des questions discutées aujourd'hui est de savoir comment les pays participant à ce sommet peuvent aider les Palestiniens", a-t-il déclaré.

Le secrétaire d'État américain s'est engagé à œuvrer pour une vision dans laquelle les Palestiniens et les Israéliens, jouissent de mesures égales de prospérité, de dignité et de sécurité.

À son tour, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdullatif Al-Zayani, a condamné l'attaque, qui a eu lieu dimanche dans la ville de Hadera.

"Je voudrais adresser mes condoléances aux familles endeuillées et réaffirmer notre position ferme contre le terrorisme sous toutes ses formes", a-t-il déclaré.

La fusillade à Hadera survenue, dimanche, a tué deux Israéliens et en a blessé plusieurs autres.

"Il s'agit d'une réunion importante et d'une opportunité de s'appuyer sur les accords historiques d'Abraham qui ont eu lieu en 2020, avec un immense espoir pour la croissance de la prospérité dans la région et la réalisation de la sécurité", a-t-il indiqué.

Et Al-Zayani de poursuivre : "La nécessité de le faire est devenue plus urgente en raison des développements récents, tels que les attaques continues de la milice (yéménite) Houthi contre les infrastructures énergétiques civiles (en Arabie saoudite) et les menaces continues d'organisations terroristes telles que le Hezbollah libanais, ainsi que d'autres groupes. Il urge également de trouver une solution au dossier nucléaire iranien."

Pour sa part, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry a souligné l'importance du "processus de paix palestino-israélien", et de "préserver la crédibilité de la solution à deux États, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l'État palestinien.

« C'est une question très importante, et l'Égypte travaille dur depuis de nombreuses années pour faciliter et aider les Palestiniens et les Israéliens à parvenir au règlement requis qui met fin au conflit et ouvre des portes plus larges à la coopération régionale au profit des peuples de la région, et nous le faisons en coopération avec notre partenaire, les États-Unis d'Amérique», a-t-il ajouté.

"Nous sommes impatients de poursuivre ce dialogue et de parvenir à des ententes et à un consensus sur la meilleure façon de traiter les nombreux problèmes auxquels la région est confrontée", a-t-il insisté.

Pour sa part, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a mis l'accent sur le soutien de son pays à "la solution à deux Etats, vivant côte à côte, avec Jérusalem-Est comme capitale des Palestiniens".

Il a déclaré qu'"il existe une solution possible au conflit palestino-israélien, s'agissant d'un État palestinien aux frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale", soulignant que "cette solution consiste à préserver la sécurité et les intérêts d'Israël".

Il a, par la même occasion remercié Washington d'être un "partenaire fiable dans la promotion de la paix".

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Cheikh Abdallah ben Zayed, a indiqué qu'il se rendait - pour la première fois - en Israël.

Il a déclaré qu'il était temps de construire des relations plus solides. "Quand je vois plus de 300 000 Israéliens ayant visité les Émirats arabes unis au cours de la dernière année et plus de 2 millions visiteurs du pavillon israélien à l'Expo de Dubaï, on se rend compte à quel point chacun de nous souhaite connaître l'autre", a-t-il expliqué.

"Nous voulons barrer la route à la haine, et au terrorisme, et nous gagnerons sans aucun doute. Cela nous coûtera cher, mais c'est important pour nous tous, et nous pouvons faire mieux à bien des égards, car il y a beaucoup de potentiel", a-t-il poursuivi.

Sur les 22 pays arabes, l'Egypte et la Jordanie sont liées par deux traités de paix avec Israël depuis 1979 et 1994, respectivement ; Alors que les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont signé, en 2020, des accords de normalisation des relations avec Tel-Aviv, sous l'égide des États-Unis, avant que le Soudan ne les rejoigne en 2021.


*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi

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