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Israël : Une grève générale annoncée pour lundi oblige l'aéroport Ben Gourion à interrompre toutes ses activités

- La grève générale a été décrétée pour inciter le gouvernement israélien à conclure un accord d'échange de prisonniers avec les Palestiniens

Rania R.a. Abushamala  | 01.09.2024 - Mıse À Jour : 02.09.2024
Israël : Une grève générale annoncée pour lundi oblige l'aéroport Ben Gourion à interrompre toutes ses activités

Istanbul

AA / Istanbul / Rania Abu Shamala

Le principal aéroport international d'Israël interrompra toutes les arrivées et tous les départs ce lundi, en raison d'une grève générale visant à faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu, pour qu'il parvienne à un accord d'échange de prisonniers avec les Palestiniens.

L'aéroport Ben Gourion sera fermé et tous les vols seront interrompus à partir de 8 heures (5h00 GMT), a déclaré un porte-parole de fédération syndicale Histadrut, principale centrale syndicale d'Israël.

Le porte-parole n'a cependant pas précisé quand pourraient reprendre les activités de l'aéroport.

Arnin Bar-David, patron de la Histadrut, a appelé à une grève générale lundi, afin de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il parvienne à un accord d'échange de prisonniers avec les Palestiniens.

Cet appel a été lancé quelques heures après que l'armée israélienne a déclaré avoir récupéré les dépouilles de six prisonniers dans le sud de la Bande de Gaza.

Citant une source israélienne, le quotidien Haaretz a déclaré que trois des six prisonnières étaient censées être libérées lors de la première étape de l'accord d'échange de prisonniers, actuellement en cours de négociation.

« Ils figuraient sur les listes remises au début du mois de juillet. Il était possible de les ramener vivants », a déclaré la source.

Le Hamas a déclaré que les six prisonniers avaient été tués à la suite des frappes aériennes menées actuellement par Israël contre la Bande de Gaza.

Israël estime que plus de 100 prisonniers sont toujours détenus par le Hamas à Gaza, dont certains auraient déjà été tués.

Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent depuis des mois de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas, afin de garantir un échange de prisonniers et un cessez-le-feu et de permettre à l'aide humanitaire d'entrer dans la Bande de Gaza. Mais les efforts de médiation ont été bloqués en raison du refus de Netanyahu d'accéder aux demandes du Hamas de mettre fin à la guerre.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier ; offensive dont le bilan des victimes fait état de 40 738 morts et de quelque 94 154 autres blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Le blocus imposé à la Bande de Gaza a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, et réduit une grande partie de l’enclave palestinienne à l'état de ruines.

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui lui a enjoint de cesser ses opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant l'invasion de la zone le 6 mai dernier.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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