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Israël : Pétition signée par plus de 200 anciens officiers de police appelant à la fin de la guerre de Gaza

- Les signataires affirment que la guerre menée contre l’enclave palestinienne est motivée par des considérations personnelles et politiques plutôt que par la sécurité nationale

Ahmed Asmar  | 16.04.2025 - Mıse À Jour : 16.04.2025
Israël : Pétition signée par plus de 200 anciens officiers de police appelant à la fin de la guerre de Gaza

Ankara

AA / Jérusalem - Ankara / Abdelraouf Arnaout et Ahmed Asmar

Plus de 200 anciens officiers de la police israélienne ont signé leur première pétition appelant à un échange de prisonniers avec les Palestiniens, dans la dernière vague d'appels à la fin de la guerre destructrice d'Israël contre la Bande de Gaza, ont rapporté les médias israéliens, mercredi.

Huit anciens directeurs de la police figurent parmi les signataires, dont l'ancien directeur de la police du district de Tel Aviv, Ami Eshed, qui a été évincé en 2023 par le ministre de la sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a rapporté le journal Haaretz.

Ils ont demandé le retour immédiat des captifs Israéliens détenus à Gaza dans le cadre d'un accord négocié et la fin de la guerre contre l’enclave palestinienne.

Les signataires ont déclaré que la guerre menée actuellement contre la Bande de Gaza était motivée par des considérations personnelles et politiques plutôt que par des considérations liées à la sécurité nationale.

Vingt-huit pétitions ont été signées jusqu'à présent par des militaires, d'anciens policiers et des professionnels civils, selon les données recueillies par Anadolu, ce qui porte le nombre total de signataires à près de 29 000.

Face à la pression croissante pour mettre fin à la guerre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu accuse les pétitionnaires de vouloir renverser son gouvernement.

« Ces lettres n'ont pas été écrites au nom de nos soldats héroïques. Elles ont été écrites par une petite poignée d'éléments marginaux », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Ces pétitions font suite à l'échec de l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur le 19 janvier, sous la médiation du Qatar et de l'Égypte, avec le soutien des États-Unis. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a respecté les termes de l'accord dans sa première phase, mais Netanyahu, sous la pression de sa coalition d'extrême droite, a refusé de passer à la deuxième phase, reprenant les opérations militaires le 18 mars.

Depuis octobre 2023, au moins 51 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués par la guerre meurtrière menée par les Israéliens dans la Bande de Gaza.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre menée contre l'enclave palestinienne.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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