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Jim Skea: "Le GIEC a donné des messages très clairs sur les effets néfastes du changement climatique"

- Le président du GIEC, Jim Skea, a déclaré que les scientifiques mettent en garde depuis longtemps contre les effets néfastes du changement climatique

Nuran Erkul Kaya  | 10.08.2023 - Mıse À Jour : 10.08.2023
Jim Skea: "Le GIEC a donné des messages très clairs sur les effets néfastes du changement climatique"

London, City of

AA / Londres / Nuran Erkul Kaya

Le président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Jim Skea, a assuré que les scientifiques mettent en garde depuis longtemps contre les effets néfastes du changement climatique.

Élu président du GIEC le 26 juillet, Skea s’est exprimé à Anadolu (AA) à propos des effets croissants du réchauffement climatique et les mesures à prendre jusqu'en 2030, année qualifiée de "période d'action contre le changement climatique".

"Nous sommes dans une période d’action jusqu’en 2030. Si les plans pour plus de réserves de pétrole et de gaz sont approuvés, les futurs gouvernements seront confrontés à un choix difficile entre laisser les combustibles fossiles sous le sol et choisir d'atteindre les objectifs climatiques", a-t-il dit.

Skea a souligné que les événements climatiques extrêmes dans l'hémisphère nord et les événements similaires dans l'hémisphère sud commencent à augmenter. Ainsi, il a déclaré que les scientifiques avaient prédit que de tels événements se produiraient et qu’ils avaient mis en garde contre cela depuis longtemps.

"Ce qui n’était pas attendu, c’est que ces évènements se produisent si rapidement. Cela a été une surprise. Mais il était prévu que nous vivions de tels évènements à un moment donnée", a-t-il affirmé.

Skea a fait savoir que le GIEC a donné des messages très clairs sur les effets néfastes du changement climatique ainsi que les mesures à prendre.

"À ce stade, le travail incombe aux gouvernements. Nous avons dit très clairement quels étaient les risques. S'ils veulent agir, c'est aux gouvernements de décider. Jusqu’en 2030, nous sommes dans une période d’action. Actuellement, de nombreux gouvernements poursuivent leurs investissements (combustible fossile), invoquant des raisons telles que la sécurité énergétique. Certains pays en développement veulent contribuer à leur processus de développement en utilisant leurs réserves de pétrole et de gaz. Or, si l’on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré voire même 2 degrés, ces réserves doivent rester sous terre", a-t-il également noté.

Par ailleurs, Skea a fait savoir que le GIEC évalue l'augmentation de la température mondiale sur une moyenne de 20 ans et a ajouté que la hausse de la température peut dépasser 1,5 degrés certaines années.

"Jusqu'en 2030, il est fortement possible de voire l’augmentation de la température mondiale dépasser 1,5 degrés certaines années, mais ce ne sera pas à long terme. Cela changera d'année en année", a-t-il poursuivi.

D’autre part, Skea a expliqué qu'en plus de la réduction des émissions qui causent le changement climatique, les mesures d'adaptation sont aussi un point important.

Selon lui, les mesures d'adaptation doivent également être renforcées face à des événements tels que les vagues de chaleur, les fortes pluies et les catastrophes naturelles liées au climat.

Skea a souligné que des mesures d'adaptation devraient être prises au niveau national ou entre les villes, mais que le plus gros problème face à cette question est le financement.


*Traduit du turc par Hilal Serefli Sari

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