AA / Moscou / Elena Teslova

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré, jeudi, que les récentes déclarations du président américain Donald Trump concernant la Crimée correspondent pleinement à la position de longue date de la Russie.

Lors d'un point de presse tenu à Moscou, Peskov a répondu à l'affirmation de Trump selon laquelle l'Ukraine avait perdu le contrôle de la péninsule de Crimée : « C'est tout à fait conforme à notre conception et à ce que nous disons depuis longtemps. »

Peskov a réaffirmé l'engagement de la Russie dans le processus en cours de règlement de la question ukrainienne et a exprimé sa reconnaissance pour les efforts de médiation de Washington.

« Le président Poutine reste favorable à l'instauration de la paix à condition que les intérêts nationaux de la Russie soient pleinement sauvegardés. C'est une condition fondamentale. Ce travail est en cours », a-t-il déclaré.

Interrogé sur les propos du vice-président américain JD Vance suggérant un retrait potentiel des États-Unis des négociations de paix, le porte-parole du Kremlin a déclaré qu'il serait prématuré de spéculer.

« Les États-Unis participent toujours au dialogue, il serait donc erroné de discuter d'hypothèses », a-t-il fait remarquer.

En ce qui concerne les propositions de déploiement d'une force internationale de maintien de la paix en Ukraine, une « coalition de volontaires », Peskov a réitéré l'opposition de Moscou à cette idée.

« De telles initiatives constituent une grave menace pour la sécurité européenne et mondiale », a-t-il averti.

Quant aux récentes discussions tenues à Londres, il a précisé qu'aucune négociation formelle n'y avait eu lieu. « Il n'y a eu que des consultations au niveau des experts ».

« Nous observons des difficultés à réduire l'écart entre les positions des parties, c'est pourquoi les plans visant à organiser une réunion politique de haut niveau à Londres ont été révisés », a-t-il déclaré.

Peskov a également déclaré que le Kremlin informerait le public si Vladimir Poutine devait rencontrer l'envoyé présidentiel américain Steven Witkoff.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj