Légalisation de l'avortement en Argentine sur fond de contestations
Ankara
AA / Ankara
Le Sénat argentin a officiellement reconnu, mercredi, le droit à l'avortement jusqu'à la 14e semaine de grossesse, un projet de loi controversé et historique, salué par les partisans de l'avortement, mais condamné par les groupes religieux de ce pays majoritairement catholique.
La mesure a été approuvée au terme d'un débat de 12 heures qui a abouti à un vote de 38 voix contre 29, et une seule abstention. Le siège du Sénat était entouré de partisans et d'opposants au projet de loi, scandant différents slogans.
Le président Alberto Fernandez avait auparavant promis de promulguer le projet de loi :
"L'avortement sans risque, légal et libre est désormais une loi. Je l'ai promis lors de ma campagne électorale. Aujourd'hui, nous sommes une société meilleure qui accorde davantage de droits à la femme et assure la santé publique...", a-t-il déclaré sur Twitter après le vote.
Soutenus par des dizaines d'organisations religieuses, des milliers de manifestants anti-avortement en Argentine ont organisé, depuis novembre, des marches de protestation dans tout le pays contre le projet de loi, sous le slogan "Marche pour les enfants à naître" et "Sauvez les deux vies".
La Chambre des députés avait voté, début décembre, à 131 voix contre 117 (6 abstentions) en faveur du projet de loi.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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