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La Cour constitutionnelle sud-coréenne rejette la destitution de trois procureurs dans l'affaire de la première dame

- Kim Keon Hee est accusée d’implication dans un scandale de manipulation des prix des actions en bourse

Amir Latif Arain  | 13.03.2025 - Mıse À Jour : 13.03.2025
La Cour constitutionnelle sud-coréenne rejette la destitution de trois procureurs dans l'affaire de la première dame

Karaçi

AA / Karachi / Aamir Latif

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a rejeté jeudi la mise en accusation de trois procureurs accusés de ne pas avoir poursuivi la première dame dans une affaire de manipulation boursière.

Le tribunal a rejeté la motion par un vote unanime de 8 contre 0, réintégrant immédiatement les procureurs dans leurs fonctions, rapporte l'agence Yonhap, basée à Séoul.

Conformément à la législation, un minimum de six juges est requis pour valider une mise en accusation.

Les procureurs étaient accusés de ne pas avoir inculpé Kim Keon Hee, la première dame, après une enquête sur sa présumée implication dans un système de manipulation des prix des actions. Ils étaient aussi accusés d'avoir fait de fausses déclarations concernant l'enquête lors de conférences de presse.

La cour a également rejeté une motion visant à destituer le chef de l'audit d'État, accusé d'avoir mal évalué les irrégularités liées à la relocalisation du bureau présidentiel et de la résidence en 2022.

Les quatre hommes avaient été mis en accusation par l'Assemblée nationale, contrôlée par l'opposition, en décembre.

Ce développement survient à quelques jours du jugement très attendu de la Cour constitutionnelle sur la mise en accusation du président Yoon Suk Yeol, par l'Assemblée nationale, en raison de sa tentative avortée d'imposer la loi martiale en décembre.

Si la mise en accusation est validée, Yoon sera immédiatement destitué de ses fonctions et une élection présidentielle anticipée devra être organisée dans les 60 jours.

En revanche, si elle est rejetée, il retournera à ses fonctions.

Les décisions de mise en accusation des quatre hommes ont été considérées comme un test pour savoir comment la Cour constitutionnelle interpréterait les charges dans un procès de mise en accusation distinct concernant Yoon.

Yoon a été mis en accusation pour sa tentative avortée d'imposer la loi martiale en décembre, qu'il a justifiée par une « paralysie » des affaires de l'État, causée par les mises en accusation répétées de hauts fonctionnaires par le parti d'opposition, entre autres facteurs.

Le parquet a annoncé jeudi qu'il n'y avait « aucun changement » dans sa décision de ne pas faire appel de la libération de Yoon de prison.

Conformément à la législation, le parquet dispose de sept jours, jusqu'à vendredi, pour déposer un recours immédiat contre la décision du tribunal.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir


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