AA / Paris / Ümit Dönmez - Esra Taşkın

La porte-parole de la Diplomatie française a démenti ce jeudi les affirmations de son homologue russe Maria Zakharova à propos des armes fournies par l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord) à l'Ukraine.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré, ce jeudi, que les armes livrées par les partenaires occidentaux à Kiev ont été utilisées contre les forces de l'ordre françaises, dans les violences urbaines qui ont suivi le meurtre du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 27 juin dernier.

Interrogée par Anadolu (AA) sur la véracité de ces déclarations, Anne-Claire Legendre a indiqué que celles-ci étaient "sans fondement".

"Je n'ai pas l'habitude de commenter les déclarations sans fondement de Madame Zakharova. En l'occurrence, nous fournissons, comme vous le savez, des armes à l'Ukraine en soutien à son action légitime de défense face à une agression illégale de la Russie sur le territoire ukrainien", a-t-elle tenu à souligner.

AA a également interrogé la porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères sur une déclaration récente du chef de la Diplomatie russe, Sergueï Lavrov, annonçant que Wagner continuera ses opérations au Mali et en Centrafrique, malgré les récents événements survenus en Russie, notamment ce qui a été qualifié de "révolte de Wagner" contre Moscou.

Anne-Claire Legendre a affirmé "que les derniers événements ont pu manifester à quel point cette milice n'était pas même une milice, mais un groupe criminel mafieux", la porte-parole du Quai d'Orsay faisant état de "violations systémiques et systématiques à la fois des souverainetés des États et des peuples, mais également des droits de l'homme", de la part de la société paramilitaire russe.

Anne-Claire Legendre a réitéré les condamnations de la France face aux "exactions dont les Nations unies ont pu faire état dans le cadre du rapport sur le massacre de Moura (Mali) intervenu en mars 2022, ou l'implication des mercenaires de Wagner était établie par les Nations unies".

La porte-parole de la Diplomatie française a également lancé un appel "aux pays qui ont fait le choix de Wagner, qui peut-être le regrettent en voyant les développements de ces dernières semaines", Legendre estimant "qu'il est temps" pour ces pays "de se dissocier" de Wagner.

Anne-Claire Legendre a également estimé "que l'on ne peut que craindre que, face à la fragilisation du système Wagner et aux failles à l'intérieur du système russe qui ont été révélées, que les actions de spoliations, d'exactions auxquelles se livre la milice Wagner, n'aillent croissant au détriment des populations et des États concernés".

"Vous savez que nous avons déjà, dans le cadre européen, adopté toute une série de mesures et de sanctions contre les mercenaires de ce groupe mafieux. Nous poursuivons nos discussions avec les partenaires européens et les autres partenaires sur ce point", a conclu la porte-parole de la Diplomatie française, dans sa réponse à Anadolu.