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La France et les Pays-Bas mettent fin à un vieux conflit frontalier

- Le ministre français de l'Intérieur se rend sur l'île de Saint-Martin pour signer un accord

Ümit Dönmez  | 26.05.2023 - Mıse À Jour : 26.05.2023
La France et les Pays-Bas mettent fin à un vieux conflit frontalier

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Les France et les Pays-Bas mettent fin, ce vendredi, à un conflit frontalier de près de quatre siècles, sur l'île Saint-Martin, aux Antilles.

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, accompagné du ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, est arrivé dans la collectivité d'Outre-mer, selon la presse locale, afin de signer un accord frontalier avec Silveria Jacobs, la Première ministre de l'État de Sint Marteen, dépendant du Royaume des Pays-Bas.

L'île de Saint-Martin, proche de la Guadeloupe, d'une superficie de 96 kilomètres carrés, est divisée en deux entités. Elle est composée d'une collectivité française d'Outre-mer au nord et d'un territoire autonome dépendant d'Amsterdam, au sud, pour une population totale de 75.000 habitants.

Découverte en 1493 par Christophe Colomb, l'île avait d'abord été occupée par les Espagnols, avant l'installation des Français et Néerlandais. Les deux pays n'étaient jamais parvenus à un accord sur un tracé précis de la frontière entre leurs territoires respectifs.

La signature de ce nouveau traité, vendredi, devrait mettre fin à plusieurs points de désaccord entre Paris et Amsterdam, qui subsistaient en dépit du Traité de Concordia, néanmoins imprécis, signé en 1648. Parmi ces points litigieux, figurait notamment la délimitation relative à la baie d'Oyster Pond, sur la côte orientale de l'île.

Après une demande d'arbitrage de la France auprès de l'organisation des Nations Unies (ONU) en 2017, les deux pays étaient finalement parvenus à une ébauche de compromis.

Lors d'une conférence de presse, le 17 mai courant, les autorités locales des deux pays ont annoncé la signature du traité finalisant cette entente, ce vendredi 26 mai.

Par voie de communiqué, le président de la collectivité de Saint-Martin, Louis Mussington, avait déclaré que la signature de cet accord "permettra de définir de manière précise et claire notre frontière" tout "en préservant la libre circulation établie par le traité de Concordia", l'élu territorial ajoutant que ce traité "ouvrira la voie à une relance économique et urbanistique tant attendue" par les habitants de l'île, fréquemment touchée par les tempêtes tropicales et les cyclones, tels qu'Irma en 2017.


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