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La France exprime sa "forte préoccupation" face à l'escalade dans les Territoires palestiniens

- Paris dénonce les récentes attaques israéliennes à Gaza et en Cisjordanie, appelant au respect du droit international humanitaire et à un cessez-le-feu immédiat.

Ümit Dönmez  | 30.08.2024 - Mıse À Jour : 30.08.2024
La France exprime sa "forte préoccupation" face à l'escalade dans les Territoires palestiniens

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez​​​​​​​

Lors d'un point de presse ce 30 août, le porte-parole du Quai d'Orsay a fait part de la "forte préoccupation" de la France face à la détérioration de la situation dans les Territoires palestiniens à la suite des récentes actions israéliennes.

Par voie de communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé une vive inquiétude, particulièrement en ce qui concerne l'intensification des attaques israéliennes à Gaza. Celles-ci ont ciblé des infrastructures civiles telles que des écoles et des abris pour personnes déplacées, entraînant un "nombre inacceptable de victimes civiles". La France a fermement rappelé que le respect du droit international humanitaire, en particulier en temps de conflit, s'impose à tous, Israël inclus. Le porte-parole a souligné que les attaques contre les personnels humanitaires ou des Nations unies étaient "inacceptables", condamnant spécifiquement les tirs israéliens du 28 août sur un véhicule du Programme alimentaire mondial (PAM) à Gaza, lesquels ont conduit à la suspension des activités de l'organisation dans la région.

Dans ce contexte, la France a réitéré son appel à la libération "sans condition ni délai de tous les otages" et a insisté sur la nécessité d'un "cessez-le-feu immédiat" en raison de l'urgence humanitaire à Gaza. Paris a également demandé que l'accès humanitaire soit garanti de manière immédiate, sûre et sans entrave, conformément aux résolutions 2712 et 2720 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Par ailleurs, le Quai d'Orsay a pris note de l'accord récemment conclu sur des pauses humanitaires localisées à Gaza, permettant de lancer une campagne de vaccination contre la poliomyélite. La France a exhorté toutes les parties à mettre en œuvre cet accord "dans les plus brefs délais" et à le prolonger aussi longtemps que nécessaire.

En Cisjordanie, la France a exprimé sa préoccupation concernant les opérations militaires israéliennes de grande ampleur menées dans plusieurs gouvernorats, soulignant qu'elles exacerbent un climat d'instabilité et de violence sans précédent. Elle a rappelé que la colonisation israélienne, qu'elle qualifie d'"illégale" au regard du droit international, doit cesser immédiatement, citant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour appuyer cette position. Selon Paris, cette politique de colonisation rendrait impossible la solution des deux États, un objectif central pour la paix dans la région.

Enfin, la France a dénoncé la remise en cause systématique du statu quo sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem, considérant cela comme un risque majeur d’embrasement généralisé. Paris a condamné "toutes les actions violant le statu quo" et a rappelé l'importance du rôle spécifique de la Jordanie en tant que gardienne des lieux saints musulmans. Le porte-parole a également critiqué les "propos irresponsables" de l'homme politique israélien Itamar Ben Gvir, qui appelle à des actions contraires au statu quo, et a exhorté le gouvernement israélien à les condamner fermement.

Pour rappel, lors d'un entretien accordé lundi à la radio militaire israélienne, Ben Gvir avait répondu favorablement à la question de savoir s'il construirait une synagogue sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem, s'il en avait la possibilité.

Le 13 août courant, plus de 2 200 colons illégaux avaient forcé leur entrée sur l'Esplanade des Mosquées, pour commémorer Tisha B'Av, un jour de jeûne juif annuel qui marque la survenue de plusieurs désastres dans l'histoire juive.

Le ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, ainsi que le ministre de la Résilience nationale, du Néguev et de la Galilée, Yitzhak Wasserlauf, faisaient partie des personnes présentes.

Par ailleurs, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se poursuivent depuis plus de 10 mois. Plus de 40.000 Palestiniens, des enfants et des femmes pour la majorité d'entre eux, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus de 90.000 ont été blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Cette guerre se poursuit dans un contexte d'immenses destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à un grand nombre d'enfants et personnes âgées. Israël continue sa guerre en faisant peu de cas d'une résolution de l'ONU exigeant la fin immédiate des hostilités et des décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) lui ordonnant de prendre des mesures pour prévenir un "génocide" et "améliorer la situation humanitaire" dans la bande de Gaza.




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