AA / Leila Thebti

Le ministère français de l’Intérieur a dit avoir reconduit à la frontière le penseur musulman de nationalité suisse, Hani Ramadan (d’origine égyptienne) sur fond de propos « faisant peser une menace grave sur l'ordre public», selon les autorités françaises.

Le ministre français de l’Intérieur, Matthias Fekl, a indiqué dans un communiqué que la reconduite de Ramadan à la frontière suisse intervient sur fond de propos « faisant peser une menace grave sur l’ordre public » en France.

Rendu public, tard dans la soirée de samedi, et consulté par Anadolu, le communiqué estime que « Hani Ramadan est connu pour avoir dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l'ordre public sur le sol français ».

« Depuis le 7 avril 2017 (vendredi), Hani Ramadan faisait l'objet d'une interdiction administrative du territoire. Etant toujours en France à la date du 8, Hani Ramadan a été interpellé samedi à 18h30 à Colmar (Est), à l'occasion d'une conférence à laquelle il participait », poursuit le communiqué.

« Il a été raccompagné en voiture sous escorte de police à la frontière franco-suisse », ajoute la même source.

« Le ministère de l’Intérieur et les forces de l’ordre sont mobilisées et poursuivront sans relâche la lutte contre l’extrémisme et le radicalisme », conclut le communiqué.

Le communiqué du ministère de l’Intérieur n’a pas cependant précisé la nature des propos tenus par Ramadan de même qu’Anadolu n’a pas été en mesure de recueillir un commentaire dans l’immédiat auprès de ce dernier à ce sujet.

Au cours des derniers mois, plusieurs conférences devant être données par Hani Ramadan dans différentes villes françaises ont été annulées (Roubaix en janvier et Nîmes en septembre).

En février dernier, la direction d’une école pour Musulmans à Lyon (Centre) avait, également, annulé une conférence de Hani Ramadan, frère de l’universitaire Tariq Ramadan et petit fils de Hassan el-Banna, fondateur de la confrérie des «Frères Musulmans » en Egypte.