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La France ‘’extrêmement préoccupée par la gravité de la situation au Liban’’ (Quai d’Orsay)

- Paris a appelé ‘’toutes les parties à la plus grande retenue’’

Majdi Ismail  | 27.06.2024 - Mıse À Jour : 27.06.2024
La France ‘’extrêmement préoccupée par la gravité de la situation au Liban’’ (Quai d’Orsay)

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

La France est ‘’extrêmement préoccupée par la gravité de la situation au Liban’’, a déclaré jeudi Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, selon la presse locale.

Paris a souligné l’intensification des violences à la frontière avec Israël ‘’de manière dramatique’’ et appelé ‘’toutes les parties à la plus grande retenue’’, rapporte Ouest-France.

La France exige ‘’la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies’’, et demeure ‘’pleinement engagée pour prévenir tout risque d'escalade sur la Ligne bleue et promouvoir une solution diplomatique’’, a insisté Christophe Lemoine.

Pour l’heure, la diplomatie française ne compte pas évacuer ses 23 000 ressortissants mais recommande impérativement aux Français de ne pas se rendre au Liban.

S’agissant des ressortissants qui s’y trouvent actuellement pour des raisons personnelles et/ou professionnelles, ils sont ‘’appelés dans toute la mesure du possible à reporter tout déplacement dans le sud du Liban et à observer la plus grande vigilance.’’

Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d'échanges de tirs entre l'armée israélienne d'une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l'autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.

Après la déclaration de guerre israélienne au mouvement de résistance islamique Hamas, le Hezbollah a déclaré à maintes reprises qu'il ne restera pas neutre et soutiendra la résistance palestinienne à travers des opérations lancées contre des positions israéliennes près de la frontière avec le Liban.

Les hostilités entre le Hezbollah et Tel Aviv ont entraîné le déplacement de près de 150 000 habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël (environ 60 000 côté israélien et 95 000 côté libanais).

Washington a averti mardi qu’un conflit entre Israël et le Hezbollah pourrait déclencher une guerre régionale et appelé à trouver une ‘’solution diplomatique.’’

‘’Une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient’’, a affirmé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, lors d’une rencontre avec son homologue israélien, Yoav Gallant, au Pentagone.

Israël occupe depuis plusieurs décennies des terres libanaises au Liban-Sud. Un conflit meurtrier avait déjà opposé Tel Aviv au Hezbollah libanais en 2006.

Dans un discours prononcé mercredi dernier, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu’aucun lieu en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement en cas d’attaque de l'État hébreu contre le Liban. Hassan Nasrallah a également menacé Chypre, si elle décidait d'ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël.

La veille (mardi), l’armée israélienne avait indiqué que ‘’des plans opérationnels pour une offensive au Liban avaient été validés.’’ De son côté, Le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz, avait affirmé que ‘’dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement.’’​​​​​​​

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