
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France a officiellement pris ce mardi la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies pour une durée d’un mois.
Par voie de communiqué, le Quai d’Orsay a indiqué que cette présidence française s’inscrivait dans un « trimestre européen », succédant au Danemark et précédant la Grèce. L’objectif affiché : affirmer l’engagement de la France et de ses partenaires européens pour « un multilatéralisme efficace et respectueux de la Charte des Nations Unies et du droit international ».
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères place le dialogue multilatéral au cœur de ce mandat, dans un contexte international marqué par des tensions accrues. « Face aux défis actuels, le fil conducteur de notre présidence sera de faire prévaloir le dialogue multilatéral sur les rapports de force », lit-on dans le communiqué.
La guerre menée par la Russie en Ukraine, qualifiée de « guerre d’agression », constituera l’un des axes majeurs de cette présidence. Paris promet de poursuivre ses efforts en faveur « d’une paix juste et durable », en conformité avec la Charte des Nations Unies.
La Diplomatie française entend également porter une attention particulière à d'autres foyers de crise : la région des Grands Lacs en Afrique, le conflit au Soudan et au Soudan du Sud, ainsi que la situation en Haïti.
Une réunion ministérielle sur le Moyen-Orient est également prévue à la fin du mois, présidée par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Cette rencontre rassemblera des acteurs internationaux et régionaux, et s’inscrira dans le cadre de la préparation d’une conférence internationale sur la solution à deux États, coorganisée avec l’Arabie saoudite.
Autre priorité mise en avant : les opérations de maintien de la paix et la protection des travailleurs humanitaires. Paris souhaite initier des discussions spécifiques sur ces sujets, afin de renforcer le soutien aux acteurs qui interviennent sur le terrain auprès des populations les plus vulnérables.
Enfin, la France réaffirme sa volonté de contribuer à la réforme du Conseil de sécurité, en vue d’« améliorer sa représentativité », un enjeu régulièrement soulevé face aux blocages structurels de l’institution.
En revendiquant un rôle moteur dans le système multilatéral onusien, Paris ambitionne de réaffirmer sa position sur la scène internationale. Reste à savoir si les initiatives portées pendant ce mois de présidence seront suivies d'effets concrets, dans un Conseil de sécurité souvent paralysé par les intérêts divergents de ses membres permanents.
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