La France qualifie un mouvement séparatiste de "démocratie"... Protestations d'Alger
L'Agence France-Presse avait publié, lundi, un télégramme intitulé "le mouvement kabyle MAK réfute tout projet d'attaque", le qualifiant "d'organisation qualifiée et pro-démocratie"
Algeria
AA/ Algérie
L'Algérie a protesté samedi contre la qualification par "l'Agence France Presse" (AFP), d'un mouvement séparatiste local, d' "organisation démocratique".
C'est ce qui ressort de la riposte de l'ambassadeur d'Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud, adressée au directeur général de l'AFP, Fabrice Fries, dont l'Agence Anadolu a reçu une copie.
Le diplomate algérien a déclaré que "l'Agence française de presse a publié le 26 avril un télégramme dans lequel elle promouvait des responsables du mouvement subversif indépendantiste Kabylie".
L'Agence France-Presse avait publié, lundi, un télégramme intitulé "le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie réfute tout projet d'attaque", le décrivant comme une "organisation qualifiée et pro-démocratie".
Le "Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie" a été créé en 2002. Il revendique l'indépendance des provinces habitées par des Berbères, à l'est de la capitale, Alger.
Les dirigeants de ce mouvement sont établis en France et ils ont annoncé en 2010 la formation d’un gouvernement intérimaire pour cette région où leur influence est faible.
Daoud a estimé que "rien qu'ouvrir la voie aux dirigeants de cette organisation séparatiste est une formule pour accorder légitimité et sympathie à ses représentants".
Le ministère algérien de la défense avait annoncé, dimanche dernier, avoir contrecarré une tentative du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) d'exécuter des attentats contre les rassemblements du mouvement de protestation populaire du Hirak, avec le soutien et le financement de pays étrangers (sans mentionner leurs noms).
Le 22 février, des milliers d'Algériens ont participé à des manifestations pour commémorer le deuxième anniversaire d'un mouvement populaire qui, le 2 avril 2019, a contraint le Président de l'époque, Abdelaziz Bouteflika, à démissionner (1999-2019).
Chaque semaine, ces manifestations se poursuivent vendredi et mardi, soulevant de nouveaux slogans appelant à un changement radical du régime, alors que les autorités affirment que le changement est progressif et ne peut passer que par les urnes.
*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad
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