AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La porte-parole du gouvernement français, Maud Bregeon, a fait état, mardi matin à la sortie du conseil des ministres, de "la ferme opposition de la France à toute incursion terrestre d'Israël au Liban".

Elle a rappelé que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui s'est rendu au Liban dès dimanche soir, a "redit l'importance, pour le Liban, de se doter d'un président pour sortir de la crise politique".

Maud Bregeon a, par ailleurs, expliqué que ce voyage du chef de la diplomatie visait à rappeler le soutien de la France "au peuple libanais qui paie un prix très lourd" ainsi qu'un soutien au réseau diplomatique français.

À cette occasion, Jean-Noël Barrot a "relayé la solution diplomatique portée par le président de la république et le président Biden, de cessez-le-feu" et qualifiée d'"exigeante".

La porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, accusé le Hezbollah d'avoir "engagé cette confrontation le 8 octobre dernier" et de porter "une lourde responsabilité dans la situation".

A noter que l'armée israélienne a annoncé ce mardi le début d’opérations terrestres "limitées et ciblées" dans le sud du Liban. Un communiqué de l’armée israélienne a indiqué que la 98ᵉ division et la 7ᵉ brigade de l'armée "se préparent à des opérations limitées, localisées et ciblées dans le sud du Liban depuis quelques semaines".

Pour sa part, le Hezbollah a démenti les allégations israéliennes d'invasion du territoire libanais et d'affrontements directs avec les combattants de la Résistance.

L’armée israélienne a lancé le 23 septembre courant l’attaque "la plus violente et la plus étendue" contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, faisant au moins 1 057 morts, dont des femmes et des enfants, et 2 950 blessés, selon le ministère libanais de la Santé, sur fond de craintes que les affrontements ne conduisent à une guerre régionale.