La France serait "moins sûre" sans le travail du Maroc, selon Darmanin
– En visite à Rabat, le ministre français de la Justice a salué la coopération marocaine en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a déclaré lundi à Rabat que la France serait "moins sûre" sans la coopération du Maroc, mettant en avant le rôle clé du royaume dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Gérald Darmanin et son homologue marocain Abdellatif Ouahbi ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération entre leurs deux pays dans ces domaines sensibles, en signant une déclaration conjointe sur la lutte contre "le terrorisme et la criminalité organisée".
Cet engagement intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Alger, alors que les relations franco-marocaines semblent, elles, se consolider.
Lors de la signature du texte, le ministre français a particulièrement insisté sur le soutien efficace des services marocains, notamment après l’arrestation de deux Français à Marrakech, suspectés d’avoir aidé le narcotrafiquant Mohamed Amra à s’évader en mai 2024. "Sans le travail du Maroc, dans cette affaire précise, mais aussi dans d’autres dont je ne peux pas parler publiquement, la France serait moins sûre", a-t-il déclaré, espérant une extradition rapide des suspects.
De son côté, Abdellatif Ouahbi a souligné la volonté du Maroc d’assurer la "continuité et la stabilité" de cette coopération, affirmant être "prêt à coopérer sur tous les dossiers" et demandant à son administration de traiter ces affaires avec diligence.
Ce rapprochement entre Paris et Rabat intervient alors que la France a récemment apporté un soutien explicite au plan d’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine, une position qui a contribué à apaiser les tensions entre les deux pays après une période de froid diplomatique.
En revanche, les relations franco-algériennes sont de plus en plus tendues, notamment sur les questions migratoires et mémorielles. Ce contraste met en lumière la dynamique actuelle de la diplomatie française au Maghreb, entre renforcement des liens avec le Maroc et crispation persistante avec l’Algérie.