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La Hongrie alerte sur le risque d'une Troisième Guerre mondiale si la « guerre qui sévit en Europe » se poursuit

- Si la guerre entre la Russie et l'Ukraine se poursuit, l'avenir « sera vraiment triste, car deux scénarios désolants se profilent à l'horizon », déclare le ministre hongrois des affaires étrangères

Burak Bir  | 24.09.2024 - Mıse À Jour : 24.09.2024
La Hongrie alerte sur le risque d'une Troisième Guerre mondiale si la « guerre qui sévit en Europe » se poursuit

London, City of

AA / Londres / Burak Bir

Si la guerre en Ukraine se poursuit, le risque de voir éclater une nouvelle guerre mondiale pourrait devenir « de plus en plus sérieux », de même que le risque de voir le monde se diviser à nouveau en blocs, a averti le ministre hongrois des affaires étrangères, lundi.

Prenant la parole lors du Sommet de l'avenir de l'ONU, Peter Szijjarto a critiqué les hommes politiques européens au sujet des guerres qui se déroulent dans le monde.

« Les hommes politiques européens plaident généralement en faveur de la diplomatie et de solutions pacifiques à certaines guerres, si elles se déroulent loin de l'Europe. Or, aujourd'hui, malheureusement, une guerre sévit en Europe, et ceux qui plaident en faveur de la paix sont immédiatement stigmatisés, attaqués et critiqués », a-t-il déclaré en faisant référence à l'Ukraine.

Evoquant les risques possibles, le chef de la diplomatie hongroise a déclaré que si la guerre entre la Russie et l'Ukraine se poursuit, l'avenir « sera vraiment triste, car deux scénarios désolants se profilent à l'horizon ».

« Le risque d'une troisième guerre mondiale devient de plus en plus sérieux, ou bien que le monde se dirige vers une époque où il sera à nouveau divisé en blocs », a souligné Szijjarto.

Il a ajouté que la Hongrie souhaitait que les décennies à venir soient caractérisées par une coopération internationale équitable et une meilleure connectivité, plutôt que par un monde divisé en blocs.

Rappelant que l'ONU n'a pas été créée pour être un groupe de pays partageant les mêmes idées, mais comme une plateforme où « tout le monde peut parler de tout à tout le monde », M. Szijjarto a déclaré qu'il pensait que l'ONU devrait reprendre cette fonction.

« Car ma question est la suivante : où devrions-nous parler de paix ? Si ce n'est ici, où les pays qui connaissent une situation d'hostilité devraient-ils se parler les uns aux autres ?

« C'est pourquoi nous n'acceptons aucune restriction (sur) les personnes à rencontrer, celles à ne pas rencontrer, ni sur les sujets à aborder, ou ceux à ne pas aborder », a-t-il déclaré.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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