La Maison Blanche menace les auteurs du coup d'État militaire du Myanmar de sanctions
- La porte-parole Psaki affirme que Washington "s'oppose à toute tentative de saper la transition démocratique dans le pays et de contourner les résultats des récentes élections"
United States
AA / Washington
La Maison Blanche a qualifié la prise du pouvoir par l'armée au Myanmar, à l'aube du lundi, de "tentative de contourner les résultats des récentes élections", menaçant d'infliger des sanctions si les dirigeants détenus ne sont pas immédiatement libérés.
La Maison Blanche a exigé la libération des responsables détenus au Myanmar, mettant en garde contre les conséquences d'un coup d'État militaire.
C'est ce qui ressort du communiqué de la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
Selon Psaki, Washington "s'oppose à toute tentative de saper la transition démocratique dans le pays et de contourner les résultats des récentes élections".
Elle a menacé que les États-Unis "prendront des mesures contre les putschistes s'ils ne reviennent pas sur leur acte et ne libèrent pas les détenus".
La porte-parole a ajouté que le Président Joe Biden avait été informé du coup d'État au Myanmar et des derniers développements dans ce pays.
De son côté, le Département d'État américain a exprimé sa préoccupation face à l'arrestation des dirigeants du Myanmar et a exhorté les chefs de l'armée à libérer immédiatement les détenus.
Aujourd'hui à l'aube, les dirigeants de l'armée birmane ont procédé à un coup d'État militaire et interpellé les principaux dirigeants du pays.
Des médias ont rapporté que parmi les personnes arrêtées figuraient le Président du pays, Win Myint, le chef de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) au pouvoir, la dirigeante Aung San Suu Kyi et d'autres hauts fonctionnaires.
Cette nouvelle a été annoncée via un communiqué de presse du parti au pouvoir, publié sur son site Internet.
Il est à noter que le coup d'État coïncide avec la première session prévue de la Chambre des représentants, issue des récentes élections législatives.
Mercredi dernier, le chef de l'armée, le général Min Aung Hling (gouverneur militaire et chef du coup d'État), a déclaré que la révocation de la constitution approuvée en 2008 pourrait être "nécessaire" dans certaines circonstances.
Samedi, l'armée a annoncé son engagement envers la Constitution du pays, ce que les observateurs ont considéré comme un retrait de la menace du chef de l'armée.
L'armée a publié plus tard un communiqué annonçant que les médias ont mal interprété les déclarations du commandant.
Et d'ajouter que l'armée "est attachée à la constitution en vigueur (...) et exercera ses fonctions dans le respect de la loi et tout en la préservant".
La constitution du Myanmar a été abolie en 1988, lorsque l'armée a pris le pouvoir.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni