La Norvège appelle Israël à renoncer à une éventuelle offensive terrestre sur Rafah
- Le ministre des Affaires étrangères a averti que l’offensive serait une ''tragédie'' et ''entraverait l'acheminement de l’aide humanitaire''

Ankara
AA / Ankara / Aynur Şeyma Asan
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a appelé Israël à renoncer à une éventuelle offensive terrestre sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
''Israël doit renoncer à son plan d'opération terrestre dans la ville de Rafah, où se réfugient plus d’un million de Palestiniens'', a-t-il souligné dans un communiqué.
Eide a averti qu'une éventuelle attaque israélienne contre Rafah serait une "tragédie" pour les habitants de la ville et "rendrait l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens plus difficile''.
Et d'ajouter : ''Gaza est une catastrophe provoquée par l'Homme, et les mots ne suffisent pas pour décrire les difficultés que ses 2,3 millions d'habitants ont endurées pendant plus de 7 mois''.
Le ministre norvégien des Affaires étrangères a également déclaré que ''toute attaque qui compromet l'acheminement d'une aide humanitaire à Gaza serait une sorte de trahison envers les femmes et les enfants palestiniens''.
De son côté, Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, a déclaré que le déplacement forcé par Israël de civils dans la ville de Rafah était ''une question préoccupante''.
Egeland a expliqué lundi dans un communiqué que le déplacement forcé de milliers de personnes vers la zone d’Al-Mawasi suscite l'inquiétude, notant que ''la zone est très peuplée et manque de services vitaux''.
Il a, en ce sens, souligné que "l'attaque terrestre israélienne contre Rafah pourrait conduire à un bain de sang", soulignant que ''le déplacement forcé sans aucune garantie constitue une violation du droit international''.
Plus tôt dans la journée du lundi, l'armée israélienne a déclaré, par voie de communiqué, avoir appelé ''les civils à évacuer temporairement les quartiers est de la région de Rafah'' et à se rendre dans la région d'Al-Mawasi.
L’armée israélienne a publié sur ses réseaux sociaux des cartes montrant les itinéraires d’évacuation, indiquant qu'elle "continuera à œuvrer pour atteindre les objectifs de la guerre, avec notamment le démantèlement du Hamas et le retour de toutes les personnes kidnappées".
L’armée israélienne a mis aussi en garde dans ses tracts contre le retour vers la ville de Gaza ou dans les zones situées au nord de l’enclave palestinienne. “Approcher la barrière de sécurité est et sud (frontière avec l’Égypte)“, seraient pareillement interdits.
Le terminal de Rafah est également utilisé chaque jour pour transférer les Palestiniens grièvement blessés à l’étranger pour recevoir les soins nécessaires, compte tenu de la rareté des capacités médicales dans les hôpitaux de la bande de Gaza.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv d'empêcher la commission d'actes pouvant s'apparenter à un génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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