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La Norvège condamne la frappe aérienne israélienne sur la « zone humanitaire » à Gaza

- "La présence de groupes armés n'annule pas l'obligation de respecter le droit international humanitaire", déclare le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide

Burak Bir  | 10.09.2024 - Mıse À Jour : 10.09.2024
La Norvège condamne la frappe aérienne israélienne sur la « zone humanitaire » à Gaza

Greater London

AA / Londres / Burak Bir

Le ministre norvégien des Affaires étrangères a condamné mardi la frappe aérienne israélienne sur une zone humanitaire dans le sud de la bande de Gaza, affirmant que la présence de groupes armés « n’annule pas l’obligation » de se conformer aux lois internationales.

"Je condamne la frappe aérienne israélienne de ce matin sur une zone humanitaire à Khan Younès. Toutes les parties ont l'obligation de protéger les civils en temps de guerre", a écrit Espen Barth Eide sur X.

Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées lors de frappes aériennes israéliennes mardi matin sur un camp de tentes à Khan Younès, dans la région d’al-Mawasi, qu’Israël a désignée comme « zone humanitaire » pour les civils déplacés à Gaza.

« La présence de groupes armés n'annule pas l'obligation de respecter le droit international humanitaire. La guerre doit cesser », a souligné Eide.

Le service de défense civile de Gaza a déclaré que les missiles israéliens avaient provoqué des cratères atteignant neuf mètres de profondeur dans la zone.

L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a indiqué que des avions de combat israéliens ont largué trois bombes MK-84 de 900 kg de fabrication américaine sur un camp de tentes à al-Mawasi à minuit alors que les civils dormaient.

Le mois dernier, au moins 100 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées lors d’une frappe israélienne contre l’école Al-Tabaeen dans la ville de Gaza, où plus de 6 000 personnes déplacées s’étaient réfugiées.

Israël a systématiquement ciblé des installations civiles, notamment des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte, dans le cadre de son offensive en cours sur la bande de Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Selon les règles de la guerre, « viser délibérément » de telles installations civiles peut constituer un crime de guerre.

La guerre menée par Israël contre Gaza a, jusqu'à présent, coûté la vie à environ 41 100 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et a fait près de 94 800 blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans la bande de Gaza.


*Traduit de l'anglais par Wejden Jlassi


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