AA/Johannesburg/ Murat Özgür Güvendik/Ömer Aşur Çuhadar

Les ministres des Affaires étrangères de la Norvège, Espen Barth Eide, et d'Espagne, José Manuel Albares, ont réaffirmé le rejet par leurs pays du plan proposé par le président américain Donald Trump visant à expulser et déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza.

Ces déclarations ont été faites au correspondant d'Anadolu en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, qui s’est tenue à Johannesburg, en Afrique du Sud, les 20 et 21 février.

Les réactions internationales à l'initiative de Trump visant à déplacer les Palestiniens de Gaza vers des pays arabes, notamment la Jordanie et l'Égypte, se multiplient, alors que l'attention mondiale se concentre sur la reconstruction de l'enclave dévastée par les frappes israéliennes.

Le ministre norvégien des Affaires étrangères a exprimé son inquiétude concernant « certaines indications concernant l'expulsion des Palestiniens vers d'autres territoires ».

Eide a déclaré que cette mesure constituerait une violation du droit international, soulignant la nécessité de contribuer à améliorer la vie des Palestiniens et de garantir la création de leur propre État indépendant.

Il a également insisté sur la nécessité de reconstruire Gaza, tant sur le plan matériel que politique, après les destructions causées par l'armée israélienne.

De son côté, le ministre espagnol des Affaires étrangères a affirmé au correspondant d'Anadolu que Gaza est une terre palestinienne.

Albares a souligné que l'Espagne soutient les Palestiniens et a réaffirmé que ce peuple doit rester à Gaza.

Il a précisé que son pays apporte son aide humanitaire à Gaza pour permettre aux Palestiniens de retrouver rapidement une vie normale et qu'il fera partie du processus de reconstruction.

Depuis le 25 janvier dernier, Trump fait la promotion d'un plan visant à déplacer les Palestiniens de Gaza vers des pays voisins comme l'Égypte et la Jordanie, un projet rejeté par ces deux pays, auxquels se sont joints d'autres nations arabes ainsi que des organisations régionales et internationales.

Avec le soutien des États-Unis, Israël a commis entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025 un génocide à Gaza, faisant plus de 160 000 morts et blessés palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et plus de 14 000 disparus.

*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir