La Palestine condamne la destruction par Israël de l'Hôpital d'Amitié Turco-Palestinienne à Gaza
- Les attaques israéliennes contre les hôpitaux font partie d'une politique plus large d'« éradication et de déplacement forcé » contre les Palestiniens, selon le ministère des Affaires étrangères palestinien

Istanbul
AA/İstanbul/Aysar Alais /Ikram Kouachi
La Palestine a fermement condamné samedi la destruction par Israël de l'Hôpital d'Amitié Turco-Palestinienne à Gaza.
Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé les attaques israéliennes visant les hôpitaux et les centres médicaux à Gaza.
« Le ciblage des hôpitaux et des centres médicaux est un acte délibéré visant à l'éradication et au déplacement forcé de notre peuple », a déclaré le ministère.
« L'utilisation par Israël de la famine, de la soif et du déni de soins médicaux comme armes dans sa campagne militaire viole les droits humains fondamentaux et le droit international humanitaire », a-t-il ajouté.
Le ministère a également condamné l'inaction persistante de la communauté internationale, soulignant que le silence et l'inaction servent de « couverture » à l'assaut israélien en cours contre Gaza.
Il a aussi appelé à une « intervention internationale urgente pour arrêter l'agression israélienne et protéger les civils palestiniens ».
Vendredi, les forces israéliennes ont fait exploser l'Hôpital d'Amitié Turco-Palestinienne, situé au sud de la ville de Gaza, réduisant le complexe médical en décombres.
L'hôpital, qui avait été initialement construit pour fournir un traitement spécialisé contre le cancer, était le dernier hôpital fonctionnel pour le traitement du cancer dans l'enclave assiégée avant d'être rendu inopérant en raison des attaques israéliennes et des pénuries de fournitures médicales causées par le blocus.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé que l'établissement n'avait pas fonctionné comme hôpital depuis plus d'un an, mais n'a pas fourni de détails supplémentaires concernant la justification de sa destruction.
Plus de 700 Palestiniens ont été tués et plus de 1 000 autres blessés dans une campagne aérienne surprise menée par Israël sur Gaza depuis mardi, brisant un cessez-le-feu et un accord d'échange de prisonniers qui étaient en place depuis janvier.
Près de 50 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués, et plus de 113 000 ont été blessés dans l'offensive militaire israélienne brutale menée sur Gaza depuis octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis à Gaza.
Israël est également confronté à une plainte pour génocide déposée auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de sa guerre contre l'enclave.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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