La Palestine dénonce plus de mille violations israéliennes de l'accord de cessez-le-feu
- Et qu'Israël continue d'imposer un blocus total sur Gaza

Ramallah
AA/Qais Omar Darwesh Omar/Ramallah
La Palestine a annoncé, jeudi, qu'Israël avait violé plus de mille fois l'accord de cessez-le-feu à Gaza, dans le cadre de l'escalade génocidaire qu'Israël mène contre les Palestiniens depuis plus de 16 mois.
Cette déclaration a été faite par Riyad Mansour, le représentant permanent de la Palestine auprès des Nations Unies (ONU), dans trois lettres identiques envoyées au Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à la Présidente du Conseil de sécurité, l'ambassadrice du Danemark, Christina Markus Lassen, et au Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Volkan Bozkır, comme l'a rapporté l'agence de presse palestinienne "WAFA".
Les lettres abordaient la décision d'Israël de saboter complètement l'accord de cessez-le-feu et de reprendre ses opérations militaires à Gaza, rétablissant ainsi son contrôle sur le principal corridor reliant le nord au sud de Gaza.
Elles mentionnaient également les demandes des forces d'occupation exigeant que les civils évacuent plusieurs zones, exploitant ces ordres militaires pour poursuivre les expulsions forcées du peuple palestinien.
Mansour a indiqué dans sa lettre qu'Israël avait commis plus de mille violations de l'accord de cessez-le-feu et continuait d'imposer un blocus total sur Gaza. Il a également évoqué les appels des responsables israéliens à la purification ethnique et au génocide du peuple palestinien.
Plus tôt dans la journée de jeudi, l'armée israélienne a annoncé le début de sa deuxième opération terrestre à Gaza, après la reprise des hostilités deux jours auparavant.
Cette deuxième opération se concentre sur le front côtier dans la région de Beit Lahia, au nord de Gaza, quelques heures après l'annonce d'une première opération qualifiée de "limitée et précise" dans le centre et le sud de Gaza, sous prétexte "d'élargir la zone de sécurité et créer une zone tampon entre le nord et le sud de Gaza".
Dans ce contexte, Mansour a également rappelé dans sa lettre aux responsables de l'ONU que l'armée israélienne avait bombardé des installations de l'ONU à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, mercredi, tuant un employé international et en blessant cinq autres.
Il a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour arrêter les massacres et sauver les vies des civils.
Mercredi soir, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a qualifié de "jour le plus sanglant" du secteur depuis la fin de 2023 le mardi où des centaines de Palestiniens, dont de nombreux enfants, ont été tués, selon un communiqué. Il a également condamné les frappes israéliennes qui ont tué un employé de l'ONU et blessé cinq autres à Gaza, sans désigner Israël comme responsable, et a appelé à une enquête approfondie.
Depuis l'aube de mardi, Israël a intensifié ses crimes de génocide à Gaza en menant des frappes aériennes massives visant des civils, faisant "710 martyrs et plus de 900 blessés", en violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Le 1er mars 2025, la première phase de l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël a pris fin, après être entrée en vigueur le 19 janvier dernier.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a choisi de se désengager de la deuxième phase de l'accord.
Netanyahu, recherché par la justice internationale, souhaitait libérer davantage de prisonniers israéliens à Gaza sans honorer les engagements de cette phase, notamment la fin de la guerre de génocide et le retrait total du secteur.
De son côté, le Hamas a insisté pour démarrer cette deuxième phase.
Depuis le 7 octobre 2023, avec le soutien des États-Unis, Israël mène une campagne génocidaire à Gaza, causant plus de 162 000 morts et blessés palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 14 000 disparus.
Traduit de l'arabe par Sanaa Amir
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