AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le préfecture de la Réunion a annoncé lundi soir le déclenchement du niveau 3 d’un dispositif de gestion de crise lié aux "arboviroses" dans le département français en proie à une épidémie de chikungunya de "faible intensité".

"En raison de l’augmentation du nombre de cas et de la dispersion des foyers […], Patrice Latron, préfet de La Réunion, déclenche le niveau 3 du dispositif ORSEC “Arboviroses”, ce qui correspond à la circulation d’une épidémie à faible intensité", a déclaré la préfecture dans un communiqué relayé par la presse locale.

ORSEC est l’acronyme du dispositif spécifique Organisation de la réponse de sécurité civile.

Selon Le Quotidien de La Réunion, le préfet et le directeur général de l'Agence régionale de Santé (ARS) ont réuni lundi les représentants des collectivités locales "pour faire le point sur la situation épidémiologique et mettre en œuvre des actions renforcées en concertation avec les pouvoirs publics". “La mobilisation de l’ensemble des acteurs et de la population est nécessaire pour éviter une épidémie de grande ampleur”, a noté Patrice Latron, relayé par le quotidien régional.

Quelque 192 cas de chikungunya, transmise par le moustique tigre, ont été comptabilisés depuis le 23 août 2024 sur l’île de la Réunion, département français de l’océan Indien qui compte près de 900 000 habitants, relève Libération.

La ville de L’Etang-Salé compte le plus de secteurs touchés par le virus avec 90 cas, précise Le Quotidien de La Réunion, notant une croissance du nombre de cas isolés qui passent de 38% à 45%.

Le chikungunya est une maladie virale transmise à l'homme par des moustiques infectées, décrite pour la première fois à l'occasion d'une flambée dans le sud de la Tanzanie en 1952, informe l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur son site officiel. Elle provoque de la fièvre et des arthralgies (douleurs articulaires) sévères. Les autres symptômes sont myalgies, céphalées, nausée, fatigue et éruption.