La Serbie et la Russie réaffirment la solidité de leurs relations
- La Russie continuera à soutenir la Serbie dans la préservation de son intégrité territoriale, déclare le ministre serbe de l'Intérieur
Belgrade
AA / Belgrade, Serbie / Talha Ozturk
La Serbie et la Russie ont réaffirmé, lundi, la solidité des liens qui les unissent et le respect mutuel de leur intégrité territoriale, a déclaré le ministre serbe de l'Intérieur à l'issue d'une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"La Serbie est le seul pays d'Europe qui n'a pas imposé de sanctions contre la Russie et qui n'a pas pris part à l'hystérie anti-russe", a déclaré Aleksandar Vulin, alors qu'il effectue une visite à Moscou dans un contexte d'impasse concernant les dispositions frontalières avec le Kosovo.
Dans les Balkans occidentaux, le Monténégro, la Macédoine du Nord, le Kosovo et l'Albanie ont rallié l'UE et les États-Unis et sanctionné la Russie en raison de la guerre en Ukraine.
La Serbie, qui dépend presque entièrement du gaz et du pétrole russes, s'est jusqu'à présent abstenue de leur emboîter le pas, mais elle fait face à une pression croissante en raison de sa neutralité et de sa réticence à sanctionner Moscou.
Selon un communiqué publié au terme de sa rencontre avec Lavrov, Vulin a exprimé sa gratitude pour le refus de la Russie de reconnaître l'indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie.
"La Serbie n'oubliera jamais l'aide de la Russie et du président russe Vladimir Poutine, qui, à l'invitation du président (serbe) (Aleksandar) Vucic, a empêché l'adoption d'une résolution britannique aux Nations unies en 2015 qui aurait déclaré les serbes comme une nation génocidaire", a ajouté Vulin.
Le communiqué précise que Lavrov a tenu à souligner que la Russie continuerait à soutenir la Serbie dans la préservation de son intégrité territoriale.
Au début du mois, Vucic et le Premier ministre kosovar Albin Kurti ont pris part à des discussions placées sous la houlette du chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, dans le but de désamorcer les tensions liées au projet du Kosovo d'obliger tous les habitants, y compris les serbes vivant dans le nord, à posséder une carte d'identité et une plaque d'immatriculation kosovares. La mise en œuvre de cette nouvelle politique a été reportée au 1er septembre.
Lors de leur réunion à Bruxelles, le Président Vucic a déclaré avoir suggéré la distribution de "plaques neutres", mais le Premier ministre Kurti a rejeté cette proposition.
Le Kosovo a déclaré son indépendance vis-à-vis de la Serbie en 2008, et la plupart des États membres des Nations unies, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et la Türkiye, l'ont reconnu comme un pays autonome. La Serbie, cependant, continue de considérer le Kosovo comme faisant partie de son territoire.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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