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La solution à deux États au centre d’un entretien entre le premier ministre espagnol et le président palestinien

- « La communauté internationale et l'Europe ne peuvent rester indifférentes à la souffrance de milliers d'innocents, en particulier des femmes et des enfants », a déclaré Pedro Sanchez

Giovanni Legorano  | 19.09.2024 - Mıse À Jour : 19.09.2024
La solution à deux États au centre d’un entretien entre le premier ministre espagnol et le président palestinien

Lazio

AA / Rome / Giovanni Legorano

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé, jeudi, à la fin immédiate de la guerre qui sévit dans la Bande de Gaza, mettant l'accent sur une solution à deux États qui inclurait la création d'un État palestinien distinct aux côtés de l'État israélien.

« Nous réitérons notre appel à l'arrêt immédiat de la guerre à Gaza. La communauté internationale et l'Europe ne peuvent rester indifférentes à la souffrance de milliers d'innocents, en particulier des femmes et des enfants », a-t-il déclaré à l'issue de sa rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, à Madrid.

« Nous ne pouvons pas vivre au rythme de la mort et de la destruction, et nous ne pouvons pas accepter la violence », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe.

Sanchez a ajouté qu'ils avaient discuté de l'élargissement du conflit au Liban, qui a connu deux vagues d'explosions meurtrières d’appareils de communication sur son territoire, mardi et mercredi, faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés.

Israël et le Liban se livrent à des affrontements le long de leur frontière commune, depuis le 7 octobre 2023, tandis que Tel-Aviv lance quotidiennement un barrage d'attaques brutales sur Gaza, en utilisant des armes diverses, notamment des bombes au phosphore, tuant plus de 41 300 Palestiniens et en blessant plus de 95 000 autres.

Israël a intensifié son offensive en Cisjordanie occupée ces dernières semaines, mais les explosions d'appareils de communication au Liban ont suscité la stupéfaction, le gouvernement de Beyrouth et le Hezbollah accusant Israël d'être responsable de ces attaques, qui ont tué 37 personnes, dont des femmes et des enfants, et en ont blessé plus de 3 200 autres.

Jusqu'à présent, cependant, le Hezbollah et Israël se sont abstenus de s'engager dans une guerre ouverte impliquant des attaques terrestres.

Le premier ministre Sanchez a exhorté toutes les parties concernées à éviter une nouvelle escalade du conflit.

L'Espagne est l'un des pays européens qui a décidé de reconnaître officiellement l'État de Palestine en signe de soutien au processus de paix avec Israël.

Sanchez a appelé Israël à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens en Cisjordanie et à retirer ses troupes de la Bande de Gaza, afin d'ouvrir la voie à la création d'un État palestinien.

De son côté, le président Abbas a remercié le premier ministre espagnol pour son soutien indéfectible au peuple palestinien et a appelé à la tenue d'une conférence de paix à Madrid.

« Nous sommes déterminés à établir l'État palestinien en Cisjordanie et à Gaza, avec Jérusalem-Est comme capitale », a déclaré Abbas.

Il a indiqué qu'il prévoyait de se rendre dans la Bande de Gaza avec tous les responsables palestiniens, afin d'exiger la fin de la guerre contre l'enclave palestinienne, ajoutant qu'il avait invité les responsables occidentaux, notamment le Secrétaire général de l'ONU, à se joindre à lui lors de cette visite.


*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj

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