AA / Nouakchott

Le juge d'instruction en charge des crimes économiques en Mauritanie a renvoyé, ce mercredi, l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, avec d'autres accusés parmi les dignitaires de son régime, devant la Cour criminelle du tribunal de Nouakchott, chargée de juger les crimes de corruption, dans ce qui est désormais connu comme l’affaire de "corruption de la décennie".

Ce dossier de "corruption de la décennie" (10 ans sous le règne de l'ancien président), met en accusation Ould Abdel Aziz, et 11 dignitaires de son régime, parmi lesquels on compte d'anciens ministres et hommes d'affaires, dans des affaires de corruption.

Mohamed Ould Ichdo, chef de l'équipe de défense de Mohamed Ould Abdel Aziz, a déclaré à l'Agence Anadolu que le juge d'instruction "a renvoyé l'ancien président et le reste des personnes impliquées dans cette affaire, devant la Cour criminelle du tribunal de Nouakchott, chargée de juger les crimes de corruption, alors qu'aucune date n'a encore été fixée pour la tenue du procès de l'ex-président et ses 11 co-inculpés ".

D’après les déclarations de certaines sources à l’Agence Anadolu, le juge d'instruction a blanchi l'ancien ministre des Finances, El Mokhtar Ould Ajayi, et l'ancien directeur général de la Société nationale industrielle et minière (SNIM - gouvernementale), Hasna Ould Aali, dans cette affaire, sans fournir de motifs.

En mars 2021, le ministère public a inculpé l'ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et une dizaine de hautes personnalités pour "corruption, blanchiment d'argent, enrichissement illicite et abus d'influence".

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.