Lavrov qualifie les affirmations ukrainiennes accusant la Russie de frapper ses propres villes de "mensonges"
- Lavrov a déclaré que les responsables russes tiennent toujours des pourparlers de manière à ne jamais avoir honte, "mais l'étiquette diplomatique n'implique pas de telles fuites".
Moscow City
AA / Moscou
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié les affirmations des responsables ukrainiens accusant les forces russes de frapper leurs propres villes de "mensonges", incriminant Kiev d'utiliser des armes contre des civils, principalement dans la région du Donbass, au sud-est de l'Ukraine.
Lors d'une conférence de presse à Hanoi, la capitale du Vietnam, Lavrov a déclaré : "ils mentent", concernant les accusations contre la Russie qui aurait ciblé ses propres villes pour entraver la livraison d'armes occidentales à l'Ukraine.
"Les faits sont bien connus (…). Ces faits sont fournis quotidiennement par notre ministère de la Défense", a-t-il ajouté.
Quel que soit ce que prétendent les autorités ukrainiennes, l'Occident doit accepter la responsabilité de la mort de civils dans le Donbass, a souligné Lavrov.
"L'Occident devrait prendre conscience de sa responsabilité dans la mort de civils, principalement dans le Donbass (et) dans d'autres parties de l'Ukraine, où le régime de Kiev utilise ces armes (occidentales) contre des civils, comme moyen d'intimidation. Dans l'ensemble, c'est du terrorisme d'État", a-t-il affirmé.
Le ministère russe de la Défense a déclaré, dans la journée du dimanche, que les forces armées ukrainiennes avaient utilisé des missiles Tochka-U, avec des armes à sous-munitions et des drones Tu-143 "Reis", pour attaquer des zones civiles dans les villes russes de Belgorod et Koursk, proches de la frontière russo-ukrainienne.
- La participation de la Russie au G-20
Interrogé sur la participation de la Russie au sommet du G-20 en Indonésie, Lavrov a déclaré qu'il ne savait pas s'il y avait des tentatives pour empêcher la présence de la Russie, mais s'il y en avait, les dirigeants indonésiens ne céderaient pas, a-t-il affirmé.
"Nous avons une invitation de la partie indonésienne à la réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères, qui s'ouvre demain à Bali, et au prochain sommet du G20 en novembre. S'il y a eu de telles tentatives, les dirigeants indonésiens n'y ont pas réagi", a-t-il fait savoir.
Le chef de la diplomatie russe a ajouté que plusieurs réunions bilatérales sont prévues en marge de la réunion du G-20.
Concernant la publication des discussions confidentielles entre les présidents russe et français, Lavrov a déclaré que les responsables russes tiennent toujours des pourparlers de manière à ne jamais avoir honte, mais l'étiquette diplomatique n'implique pas de telles fuites.
Il a rappelé que Moscou avait une fois divulgué le courrier diplomatique avec ses homologues français et allemand, mais a déclaré qu'avant de le faire, il avait informé les collègues à trois reprises afin de leur donner une chance de traiter la question en toute confidentialité.
La télévision française avait précédemment diffusé un film documentaire, intitulé Un président, l'Europe et la Guerre, du réalisateur français Guy Lagache, relatant les efforts du président français, Emmanuel Macron, pour arbitrer le conflit ukrainien. Le film inclut des séquences d’une conversation téléphonique entre Macron et le président russe, Vladimir Poutine.
* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.
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