AA / Tunis / Salim Boussaïd

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, est visé par deux plaintes pour "apologie de crimes de guerre", suite à des déclarations favorables au massacre de civils à Gaza, prononcés lors d'une interview télévisée en début de semaine.

Selon la presse française, le président de l'Observatoire de lutte contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, qui se dit "profondément choqué" par les propos de Korsia sur BFMTV, a porté plainte contre le grand rabbin de France "pour apologie de crimes de guerre".

Une deuxième plainte a été également déposée pour les mêmes motifs par le député de La France Insoumise Aymeric Caron, comme l'a rapporté Anadolu dans une précédente publication.

Dans une interview télévisée diffusée en début de semaine, Korsia a considéré que les victimes civiles de la guerre à Gaza, dont le bilan actualisé s'élève à plus de 40 600 morts et près de 94 000 blessés, constituaient "un fait de guerre qui incombe au Hamas", dans la mesure où il ne voulait pas "libérer les otages".

"Tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot, et qu’on puisse construire une paix enfin au Moyen-Orient sans des gens qui ne veulent qu’une chose, en permanence : la destruction d’Israël", a-t-il martelé.

"Je n’ai absolument pas à rougir de ce qu’Israël fait...", a-t-il insisté.

Il est ainsi critiqué pour avoir banalisé les massacres à Gaza et pour avoir repris des expressions de dirigeants israéliens.

Il est également accusé de ne pas avoir condamné les atrocités et les violations des droits humains commis contre les civils palestiniens.

Pour rappel, l'armée israélienne mène, avec le soutien inconditionnel des États-Unis, une guerre meurtrière contre la bande de Gaza, qui a déjà entamé son onzième mois, causant des dizaines de milliers de morts et de blessés parmi la population palestinienne, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de 10 000 personnes toujours portées disparues, sur fond d’énormes destructions et d’une famine qui a déjà coûté la vie à plusieurs enfants.

Israël poursuit cette guerre, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu immédiat, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de justice le sommant de prendre des mesures pour prévenir les actes génocidaires et pour améliorer la situation humanitaire, déjà catastrophique à Gaza.