AA/ Gaza/Mohamed Majed

Le mouvement de résistance palestinienne, Hamas, a appelé la Ligue des États arabes et l'Organisation de la coopération islamique à tenir une réunion d'urgence et à prendre des décisions qui mèneraient à la fin de la guerre « génocidaire » israélienne qui se poursuit contre la bande de Gaza.

Le Hamas a déclaré dans un communiqué ce qui suit: « Nous appelons la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique à tenir une réunion d’urgence », soulignant la nécessité de « prendre des décisions efficaces qui mettent fin à l'agression et au génocide en cours contre la bande de Gaza, et de rompre toute relation politique, commerciale ou normalisatrice avec l'occupation sioniste ».

Et d'appeler à "la mise en œuvre des décisions du sommet conjoint arabo-islamique, tenu à Riyad le 11 novembre, pour briser le siège et apporter aide et secours au peuple assiégé dans la bande de Gaza".

Le Hamas a également appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à « tenir une session d'urgence et à prendre une décision obligeant l'occupation à mettre fin à l'agression et au génocide, ainsi qu'à mettre un terme à ses violations flagrantes des lois et des traités, qui sont devenus une recette efficace pour la déstabilisation de la sécurité régionale et internationale ».

Samedi, l'Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, a annoncé avoir « demandé qu'une session publique d'urgence du Conseil de sécurité se tienne mardi prochain pour évoquer le massacre commis par Israël dans l'école Al-Tabiin, qui héberge des personnes déplacées dans la bande de Gaza ».

Le même jour, l'armée israélienne a tué au moins 100 Palestiniens et en a blessé des dizaines alors qu'ils faisaient la prière de l'aube, à la suite d'une frappe aérienne ayant visé l'école Al-Tabiin dans le quartier d'Al-Daraj, dans la ville de Gaza, où des personnes ont été déplacées en raison des opérations militaires israéliennes.

À cet égard, le Hamas a appelé le système judiciaire international à « activer ses outils et à tenir les criminels de guerre sionistes responsables de leurs crimes ».

"Une commission d'enquête internationale doit être envoyée pour confirmer l'entière responsabilité du gouvernement et de l'armée d'occupation dans le massacre de l'école Al-Tabiin et dans tous les massacres commis contre des civils sans défense", a ajouté le mouvement.

Le Hamas a souligné la nécessité de forcer l'occupation à mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité publiée le 20 mai, appelant à un cessez-le-feu et à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Les États-Unis ont utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto au Conseil de sécurité pour faire échouer des mesures visant à forcer leur allié Israël à mettre fin à la guerre contre l'enclave assiégée.

Le Hamas a tenu l’administration américaine « directement responsable des massacres brutaux commis dans la bande de Gaza », notant que le soutien occidental à l'occupation "est considéré comme un partenariat direct dans ce massacre et dans d'autres crimes et violations".

Dans le même communiqué, le Hamas a renouvelé son appel aux peuples arabes et islamiques et aux « peuples libres du monde » à « intensifier les mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et à œuvrer par tous les moyens à mettre fin au massacre en cours contre les enfants, les femmes et les personnes âgées ».

Avec le soutien américain, la guerre contre Gaza a fait environ 132 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu de destructions massives et d’une famine meurtrière, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.

Israël a transformé Gaza en la plus grande prison du monde, assiégeant le territoire pour la 18e année consécutive, alors que sa guerre a contraint près de deux millions de ses citoyens dont le nombre total s'élève à 2,3 millions de Palestiniens, à être déplacés dans des conditions catastrophiques, avec une pénurie grave et délibérée de nourriture, eau et médicaments.

Au mépris de la communauté internationale, Tel Aviv poursuit la guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les décisions de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la désastreuse situation humanitaire à Gaza.

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni