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Le Hamas prêt à entamer des négociations en vue d’un accord "global" pour mettre fin à la guerre à Gaza

- "Les accords partiels sur Gaza ne servent que de couverture politique à l’agenda de Netanyahu visant à poursuivre la guerre, le génocide et la famine", a déclaré le chef du Hamas.

Rania R.a. Abushamala  | 18.04.2025 - Mıse À Jour : 19.04.2025
Le Hamas prêt à entamer des négociations en vue d’un accord "global" pour mettre fin à la guerre à Gaza

Gazze


AA / Gaza - Istanbul / Jomaa Younis et Rania Abu Shamala

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a annoncé, ce jeudi, être prêt à engager immédiatement des négociations avec Israël en vue d’un accord « global » incluant la libération de tous les otages israéliens, en échange d’un cessez-le-feu total et du retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza.

"Les accords partiels sur Gaza ne servent que de couverture politique à l’agenda de Netanyahu visant à poursuivre la guerre, le génocide et la famine", a déclaré Khalil Al-Hayya, chef de Hamas à Gaza et principal négociateur du mouvement, dans une allocution télévisée diffusée sur les plateformes numériques officielles du groupe.

Al-Hayya a réaffirmé la volonté du Hamas de conclure un accord global : "Nous sommes prêts à nous engager immédiatement dans des négociations globales incluant la libération de tous les otages israéliens contre un nombre convenu de nos prisonniers détenus par l’occupation, la fin totale de la guerre, le retrait complet de Gaza, le début de la reconstruction et la levée du blocus".

Il a également salué les propos d’Adam Boehler, l’envoyé spécial des États-Unis pour les affaires liées aux otages, qui a exprimé plus tôt son soutien à une résolution conjointe de la question des otages et de la guerre.

"Je peux vous dire que les combats cesseraient immédiatement, aussitôt, si les otages étaient libérés", a déclaré Boehler dans une interview accordée à Al Jazeera.

Al-Hayya a par ailleurs lancé un appel à une intervention internationale urgente pour mettre fin au blocus imposé à Gaza, avertissant que "plus de deux millions de personnes à Gaza sont soumises à un génocide par la famine".

Il a rappelé que Hamas avait accepté une proposition de médiation à la fin du mois de Ramadan, le 29 mars, mais que Netanyahu l’avait ensuite rejetée, imposant ce qu’il a qualifié de "conditions déraisonnables qui n’aboutiraient ni à un cessez-le-feu, ni à un retrait de Gaza".

Depuis octobre 2023, plus de 51 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt en novembre dernier contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour génocide.


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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