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Le HCR porte plainte contre des migrants subsahariens ayant attaqué ses locaux à Tunis

- Quatre-vingts interpellations ont eu lieu à la suite de ces heurts avec la police

Wejden Jlassi  | 12.04.2023 - Mıse À Jour : 13.04.2023
Le HCR porte plainte contre des migrants subsahariens ayant attaqué ses locaux à Tunis

Tunisia

AA / Tunis / Wejden Jlassi

Le ministère de l’Intérieur tunisien a annoncé, mercredi, l'arrestation de 80 migrants subsahariens suite à une plainte déposée par le haut-commissariat des réfugiés (HCR) après les actes violents perpétrés par ces derniers aux Berges du Lac à Tunis.

Armés de projectiles, de bâtons, de barres de fer et de bouteilles de gaz, des migrants subsahariens avaient tenté, mardi, de faire intrusion au siège de l'agence onusienne.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé, dans un communiqué, que des migrants ont saccagé des équipements, arraché trois portes blindées, ainsi que les barbelés autour de la clôture, provoquant d’importants dégâts. Des résidences avoisinantes, des commerces, ainsi que des voitures administratives et particulières ont été endommagés.

La même source a, par ailleurs, signalé que des employés du HCR, ont été empêchés de rejoindre leurs bureaux suite aux provocations et aux menaces proférées à leur encontre par certains migrants.

De son côté, le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre des migrants subsahariens interpellés pour tentative d’intrusion dans une installation diplomatique, en lui portant des dommages, et pour agression d’une extrême violence, contre un fonctionnaire public lors de l’accomplissement de ses fonctions, et atteinte au bien d’autrui.

Pour sa part, l'agence onusienne a commenté ces incidents, par le truchement d'un communiqué consulté par Anadolu, soulignant que quelque 200 réfugiés, demandeurs d'asile et migrants ont commencé il y a trois semaines un sit-in devant ses bureaux à Tunis, demandant leur évacuation vers des pays tiers.

Le HCR a souligné que la situation est devenue plus tendue le 30 mars, lorsque des manifestants ont bloqué l'accès à l'entrée principale de l'agence et empêché d'autres réfugiés et demandeurs d'asile d'accéder aux services dont ils ont besoin à l'intérieur des locaux.

L'agence onusienne a appelé à mettre fin à toutes les formes de violence, demande instamment une désescalade des tensions afin que la situation ne s'aggrave pas davantage.



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