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Le Hezbollah ‘’ne permettra à personne de le désarmer’’, dit son secrétaire général Naïm Qassem

- Au moment où Washington met la pression sur les autorités libanaises pour qu’elles poussent le mouvement à remettre les armes

Majdi Ismail  | 19.04.2025 - Mıse À Jour : 19.04.2025
Le Hezbollah ‘’ne permettra à personne de le désarmer’’, dit son secrétaire général Naïm Qassem

Lebanon

AA / Tunis / Majdi Ismail

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, s’est exprimé, vendredi, au moment où Washington met la pression sur les autorités libanaises pour qu’elles poussent le mouvement à remettre les armes.

‘’Nous ne permettrons à personne de désarmer le Hezbollah ou de désarmer la résistance. Il faut supprimer cette idée de désarmement du dictionnaire’’, a dit le numéro 1 du Hezbollah dans un discours annoncé seulement quelques heures auparavant, rapporte le quotidien libanais L'Orient-Le Jour.

Le chef du Hezbollah a indiqué que son mouvement était prêt à engager un ‘’dialogue’’ voulu par l’Etat libanais et encadré par le président Joseph Aoun sur une ‘’stratégie de défense’’, ‘’mais pas sous la pression de l’occupation et de l’agression israéliennes’’.

‘’Israël doit se retirer [du sud du Liban] et cesser son agression, et l’Etat libanais doit commencer le processus de reconstruction’’ de ce qui a été détruit durant la guerre, a insisté Naïm Qassem.

‘’Est-ce qu’on attend de nous qu’on discute d’une stratégie de défense alors que les avions [israéliens] volent au-dessus de nos têtes, que le sud est occupé et que l’Amérique exerce des pressions ?’’, s’est interrogé le chef du Hezbollah. Et d’ajouter : ‘’Nous rejetons totalement la tutelle américaine sur le Liban’’.

Naïm Qassem a estimé en outre que ‘’désarmer le Hezbollah par la force reviendrait à rendre service à l’ennemi’’.

Le président libanais Joseph Aoun avait affirmé la semaine dernière que ‘’la décision a été prise de garantir que l'État ait le monopole des armes’’.

Dans un entretien accordé au quotidien qatari al-Arabi al-Jadeed, en marge de sa visite officielle au Qatar, Joseph Aoun est longuement revenu sur le processus de désarmement du Hezbollah.

‘’La décision de limiter les armes à l’État a été prise. Reste à déterminer les modalités d’exécution, que je conçois comme un dialogue bilatéral entre la présidence de la République et le Hezbollah’’, a expliqué l’ancien commandant en chef de l’armée libanaise.

‘’Les combattants du Hezbollah pourront rejoindre l’armée et suivre des formations d’intégration, comme cela a été fait à la fin de la guerre civile avec plusieurs partis’’, a-t-il soutenu.

Joseph Aoun a souligné que ‘’les Américains exigent que nous accélérions les efforts pour avoir le monopole des armes, mais je leur ai dit : Si vous voulez cela, faites pression sur Israël et laissez-nous le soin de traiter avec le Hezbollah.’’

Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité de ses 15 membres la résolution n° 1701, qui prévoit entre autres la mise en œuvre de l’accord de Taëf, la cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël, et l’établissement, entre la Ligne bleue (séparant le Liban et Israël) et le fleuve Litani, d’une zone d’exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le Gouvernement libanais et les forces de la FINUL.

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