Monde

Le ministre espagnol des Affaires étrangères met en garde contre une guerre régionale imminente au Moyen-Orient

- "Nous sommes au bord, sinon au début, d'une guerre régionale totale et il faut l'éviter à tout prix", déclare José Manuel Albares

Beyza Binnur Dönmez  | 02.10.2024 - Mıse À Jour : 03.10.2024
Le ministre espagnol des Affaires étrangères met en garde contre une guerre régionale imminente au Moyen-Orient

Geneve

AA / Genève / Beyza Binnur Donmez

Le ministre espagnol des Affaires étrangères a averti mercredi, que le monde était "au bord, sinon au début, d'une guerre régionale totale" au Moyen-Orient, appelant à une prévention immédiate.

"Malheureusement, nous sommes confrontés à un moment d'escalade de la guerre qui était impensable il y a un an. C'est extrêmement grave", a déclaré José Manuel Albares à la radio espagnole Onda Cero.

Albares a souligné que même les "règles et les limites" de la guerre avaient été dépassées et a affirmé que Madrid condamnait "fermement" les bombardements iraniens contre Israël, ainsi que les attaques du Hezbollah et l'incursion du Hamas le 7 octobre 2023.

"Nous sommes au bord d’une guerre régionale totale et nous devons l’éviter à tout prix", a-t-il fait savoir, ajoutant que l’Espagne essayait depuis octobre dernier d'éviter cette situation.

"Le Moyen-Orient n’a pas besoin de plus d’armes, il a besoin de paix, de dialogue, et je ne me résignerai pas à l’idée que la guerre soit la seule solution pour la région. La solution est qu'un État palestinien existe, vive et coexiste en paix avec Israël", a-t-il expliqué.

Par ailleurs, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a déclaré à la chaîne de télévision Antena 3, que deux avions de l'armée avaient été dépêchés à Beyrouth pour évacuer 350 ressortissants espagnols ayant exprimé la volonté de retourner dans leur pays.

Israël a lancé une offensive militaire dévastatrice sur la bande de Gaza après l'attaque du mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, et a depuis tué plus de 41 600 personnes.

Le conflit s'est également étendu au Liban, l'armée israélienne ayant lancé il y a deux semaines des frappes aériennes massives contre ce qu'elle a appelé "des cibles du Hezbollah", tuant plus de 1 000 personnes et en déplaçant des dizaines de milliers d'autres. Les frappes ont également assassiné le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

L'Iran a tiré mardi des missiles balistiques sur Israël, affirmant qu'il s'agissait d'une réponse aux assassinats du chef du Hamas Ismail Haniyeh, de Nasrallah et du commandant du CGRI, Abbas Nilforoshan.

Haniyeh a été tué à Téhéran en juillet, tandis que Nasrallah et Nilforoshan ont été pris pour cible à Beyrouth la semaine dernière.

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.