Monde

Le "Newton de Gaza", un jeune palestinien, produit de l'électricité pour son camp de réfugiés avec son éolienne

- Husam al-Attar, Palestinien de 15 ans, est surnommé le "Newton de Gaza" par les habitants en raison de son rôle dans l'éclairage du camp

Hosni Nedim, Muhammed Emin Canik  | 16.02.2024 - Mıse À Jour : 16.02.2024
Le "Newton de Gaza", un jeune palestinien, produit de l'électricité pour son camp de réfugiés avec son éolienne

Gazze

AA / Gaza / Hüsnü Nedim

Dans la bande de Gaza, où l'électricité est coupée en raison des attaques israéliennes qui durent depuis environ 5 mois, Husam al-Attar, un garçon surnommé "Newton de Gaza", fournit de l'électricité au camp de réfugiés où il vit grâce à son moulin à vent (éolienne) qu'il a construit à la main.

Husam, 15 ans, a quitté la ville de Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, en raison des attaques de l'armée israélienne et s'est installé dans la ville de Rafah, dans le sud. Il produit de l'électricité avec des moulins à vent qu'il a construits à l'aide de vieilles hélices et éclaire le camp de réfugiés dans lequel il vit avec sa famille.

- Ils m'ont appelé le "Newton de Gaza"

Les habitants du camp de réfugiés m'ont surnommé "Newton de Gaza" en raison de mon rôle dans l'éclairage du camp", a déclaré Husam au correspondant de l'AA.

"20 jours après notre arrivée à Rafah, j'ai pensé à construire une éolienne pour éclairer le camp parce qu'il n'y avait pas de source d'énergie pour éclairer les tentes des personnes déplacées", a-t-il expliqué.

"J'ai réfléchi à la manière d'éclairer cet endroit et j'ai apporté et installé une hélice pour convertir l'énergie cinétique causée par la force du vent en énergie électrique", a déclaré le jeune "Newton".

Ses tentatives d'éclairage n'ont pas été couronnées de succès au début, mais après un certain temps et plusieurs essais, il a réussi.

Les hélices du moulin à vent, construit par le jeune Palestinien, sont visibles sur des piliers métalliques dans le camp de réfugiés.

- Lorsque la vitesse du vent diminue, l'obscurité s'abat sur le camp

"Le moulin fonctionne lorsque le vent souffle, ce qui me permet d'éclairer cet endroit par intermittence. Lorsque le vent faiblit, l'obscurité s'abat sur le camp", explique le jeune Palestinien.

Pour développer son projet, Husam espère trouver les matériaux nécessaires, en particulier des batteries, pour stocker l'énergie et l'utiliser plus tard, lorsque le vent souffle moins fort.

Les batteries dont il a besoin ne sont pas disponibles à Rafah, et bien que le fonctionnement de son projet soit actuellement limité aux périodes où le vent souffle fort, il est déterminé à poursuivre le développement de son initiative.

En attendant de pouvoir stocker de l'électricité et d'obtenir les matériaux et les batteries nécessaires à la réalisation de son projet, Husam relie directement la ligne électrique aux éoliennes qu'il a installées.

Le jeune Palestinien s'est dit extrêmement heureux de pouvoir éclairer les tentes de sa famille et de ses voisins afin d'atténuer les souffrances liées aux déplacements et aux attaques israéliennes.

Husam avait déjà réalisé des inventions avant les attaques israéliennes, notamment une lampe sous-marine, un dispositif qui ferme automatiquement les portes et un ventilateur qui rafraîchit l'air en été.

- Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par Israël tentent de s'accrocher à la vie à Rafah

Rafah est la ville la plus densément peuplée de la bande de Gaza, sa population étant passée de 300 000 à 1,4 million d'habitants après que l'armée israélienne a forcé les habitants de Gaza à migrer.

Après le 7 octobre 2023, date à laquelle Israël a commencé ses attaques violentes contre la bande de Gaza, assiégée depuis 17 ans, Israël a coupé l'approvisionnement en électricité, en carburant et en eau, aggravant les conditions difficiles dans lesquelles 2,3 millions de Palestiniens luttent pour survivre.

Depuis le 7 octobre, les attaques israéliennes contre la bande de Gaza ont fait 28 663 morts et 68 395 blessés parmi les Palestiniens, dont au moins 12 300 enfants et 8 400 femmes.

Alors que l'on signale encore des milliers de morts sous les décombres, les infrastructures civiles sont également détruites en ciblant les hôpitaux et les établissements d'enseignement où les gens s'abritent.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın