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Le nouvel ambassadeur américain au Japon entame son mandat sous une vive réaction de la Chine

Le Premier ministre japonais Ishiba souhaite « voir des avancées concrètes » dans les négociations tarifaires avec Washington

Riyaz Khaliq Khaliq  | 18.04.2025 - Mıse À Jour : 18.04.2025
Le nouvel ambassadeur américain au Japon entame son mandat sous une vive réaction de la Chine

Istanbul

AA/İstanbul/Riyaz ul Khaliq

Le nouvel ambassadeur des États-Unis au Japon, George Glass, a suscité vendredi une vive réaction de la Chine, qui l’a exhorté à promouvoir des relations bilatérales amicales plutôt qu’à « inciter » à la confrontation.

La remarque de Pékin est intervenue après que Glass a souligné la nécessité de « résister à un pays comme la Chine », selon l’agence de presse japonaise Kyodo News.

George Glass, promoteur immobilier originaire de l’État de l’Oregon, a officiellement pris ses fonctions d’ambassadeur à Tokyo, succédant au démocrate Rahm Emanuel, nommé sous l’administration de l’ancien président Joe Biden.

« Nous sommes aux côtés du Japon dans un voisinage très difficile. Vous avez la Russie, la Chine et la Corée du Nord », a déclaré Glass aux journalistes à son arrivée à l’aéroport de Haneda.

Glass avait précédemment été ambassadeur des États-Unis au Portugal entre 2017 et 2021, lors du premier mandat de Donald Trump.

Cependant, Pékin a conseillé au nouvel ambassadeur de « favoriser des relations amicales entre pays, et non de calomnier, semer la discorde ou attiser la confrontation ».

« La Chine a toujours été une force de paix, de stabilité et de progrès au sein de la communauté internationale. Quant à savoir qui fait étalage de sa puissance militaire, alimente les tensions et menace la paix, la communauté internationale le voit très clairement », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, à Pékin.

Le Japon est l’un des alliés militaires les plus anciens des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, accueillant plus de 50 000 soldats américains et plusieurs bases militaires.

Cependant, les vastes tarifs douaniers imposés par Donald Trump, notamment ceux de 24 % sur les importations japonaises, placent Tokyo dans une position délicate.

Alors que l’administration Trump a accordé un sursis de 90 jours à tous les pays sauf la Chine, le négociateur commercial japonais a rencontré le président américain à Washington plus tôt cette semaine.

Le ministre japonais de la Revitalisation économique, Akazawa Ryosei, a eu des entretiens avec les représentants américains, sans parvenir à une percée.

Après avoir rencontré Ryosei à Tokyo, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a déclaré vendredi qu’il souhaitait « voir des avancées concrètes » dans les négociations tarifaires avec Washington.

Ryosei a indiqué à la presse, à son retour, avoir transmis la « position » du Japon aux États-Unis.

Ishiba a ajouté que, tandis que d’autres pays envisageaient des mesures de rétorsion commerciales contre Washington, ou envisageaient de porter plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce, le Japon, lui, se comportait « différemment », selon la chaîne Japonaise NHK.

Rappelant que le Japon a été le principal investisseur aux États-Unis au cours des cinq dernières années, le Premier ministre a averti que des tarifs supplémentaires risqueraient d’affaiblir ces investissements à l’avenir.

Traduit de l'anglais Par Sanaa Amir

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