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Le père d'un captif israélien accuse Netanyahu de sacrifier les otages à sa survie politique

- « Il semble que Netanyahu privilégie sa survie politique au détriment de la vie des personnes en captivité », a déclaré Hagai Angrest au quotidien Maariv

Ikrame Imane Kouachi  | 20.04.2025 - Mıse À Jour : 20.04.2025
Le père d'un captif israélien accuse Netanyahu de sacrifier les otages à sa survie politique

Quds

AA / Jérusalem - Ankara / Zein Khalil et Ikram Kouachi

Le père d'un soldat israélien retenu en captivité dans la Bande de Gaza a accusé le Premier ministre Benyamin Netanyahu, dimanche, de sacrifier les captifs en prolongeant la guerre pour servir ses intérêts politiques.

« Nous avons écouté les paroles de Netanyahu depuis la Place des Otages [à Tel Aviv], et nous sommes profondément déçus », a déclaré Hagai Angrest, le père du soldat Matan, au quotidien Maariv.

« Dans le monde entier, tout le monde dit qu'un cessez-le-feu et le retour des otages devraient être la priorité absolue. Pourtant, nous voyons un premier ministre qui abandonne les soldats et en envoie d'autres au combat », a-t-il poursuivi.

« On nous a dit que cette guerre ne se terminerait pas sans eux. Mais il semble que Netanyahu privilégie sa survie politique au détriment de la vie de ceux qui sont en captivité », a-t-il ajouté, précisant que « le pays tout entier est favorable au retour des otages ».

Dans un discours télévisé, diffusé samedi soir, Netanyahu a déclaré qu'il n'y avait « pas d'autre choix » que de poursuivre la guerre contre Gaza, affirmant qu'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas « compromettrait les acquis engrangés au cours de la guerre ».

Il a affirmé que le Hamas avait rejeté une proposition qui prévoyait la libération de la moitié des prisonniers israéliens encore en vie et d'un grand nombre de morts.

Jeudi, le chef du Hamas à Gaza, Khalil Al-Hayya, a souligné que son mouvement était prêt à s'engager dans des négociations globales qui permettraient d'obtenir la libération de tous les prisonniers israéliens en échange d'un cessez-le-feu total, d'un retrait israélien de Gaza, d'efforts de reconstruction et de la levée du siège.

Un porte-parole du premier ministre israélien a déclaré, samedi, qu'il était « impossible » de libérer tous les prisonniers israéliens dans le cadre d'un seul et même accord.

Selon les estimations israéliennes, 59 captifs se trouveraient encore à Gaza, dont 24 seraient encore en vie. De leur côté, plus de 9 500 Palestiniens continuent de croupir dans les geôles israéliennes dans des conditions difficiles, notamment en raison de tortures, de privations de nourriture et de négligences médicales, selon des organisations de défense des droits palestiniennes et israéliennes.

Plus de 51 200 Palestiniens ont été tués par la guerre génocidaire israélienne à Gaza depuis octobre 2023, dont une majorité de femmes et d'enfants.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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