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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré jeudi que Kiev soutenait toutes les initiatives de paix proposées par les États-Unis qui respectent sa Constitution, tout en soulignant qu'un cessez-le-feu complet est la première étape pour mettre fin à la guerre avec la Russie.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, Zelensky a indiqué que l'Ukraine avait accepté le cessez-le-feu inconditionnel proposé par le président américain Donald Trump et son équipe en Arabie saoudite, mais « la Russie n'a pas réagi de la même manière ».

« Et nous avons même signalé par le biais des médias que nous étions prêts à prendre des mesures réciproques—si la Russie ne tirait pas, nous ne répondrions pas », a-t-il ajouté.

Il a précisé que l'Ukraine avait accepté de signer un mémorandum sur les minéraux stratégiques avec les États-Unis, mais uniquement après avoir vérifié qu'il ne contrevenait pas à la législation ukrainienne.

« Nous avons retiré tout ce qui était en dehors de la Constitution et avons immédiatement signé le mémorandum », a-t-il déclaré.

Il a souligné que l'Ukraine ne considérerait aucune proposition de paix qui compromette ses intérêts nationaux ou viole la Constitution du pays.

« La lutte pour notre indépendance, pour notre souveraineté et notre intégrité territoriale est une question de survie », a-t-il insisté.

Les négociations de paix à Londres

Il a décrit les récentes discussions à Londres entre les équipes ukrainiennes, européennes et américaines comme étant productives, en précisant que les résultats ont été documentés et seront probablement soumis au président Trump pour examen.

« Nous voulons des acteurs solides parmi les garants de notre sécurité — ceux qui n'ont pas peur de la Russie et qui ont une influence sur la Russie. Les États-Unis, l'Europe et les représentants de l'Afrique doivent en faire partie », a-t-il déclaré.

Zelensky a conclu qu'en l'absence d'un cessez-le-feu immédiat, des efforts de paix plus larges ne feraient que prolonger le conflit.

« Cela ralentit un processus très long, une guerre très longue, qui peut durer très, très longtemps. Un cessez-le-feu est une volonté politique. Il est bon que les parties veuillent mettre fin à la guerre. Et d'autres dirigeants aideront à la terminer. Certains aideront politiquement, d'autres avec leurs outils, mais cela représente la deuxième étape. »

Kiev annule partiellement la visite en Afrique du Sud

Plus tôt, Zelensky a annoncé jeudi qu’il avait annulé partiellement le programme de sa visite en Afrique du Sud en raison des frappes aériennes russes de la veille.

« À ce moment, plus de 80 personnes ont été blessées à travers l'Ukraine. Tout le monde reçoit l'aide nécessaire. Malheureusement, 9 personnes ont été tuées à Kiev. Mes condoléances vont à leurs familles et proches », a-t-il écrit sur X.

« Aujourd'hui, je vais informer le président Cyril Ramaphosa d'Afrique du Sud, qui préside actuellement le G20, de la situation et de notre besoin d'intensifier les efforts diplomatiques mondiaux … Je vais annuler une partie du programme de cette visite et retourner immédiatement en Ukraine après la rencontre avec le président de l'Afrique du Sud », a-t-il ajouté.

Il a également déclaré que le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, « tiendra toutes les réunions nécessaires en Afrique du Sud pour informer pleinement les dirigeants politiques et de la société civile du pays sur la situation ».

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir