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Le procureur général de la CPI défend les demandes de mandats d'arrêt contre Netanyahu

- “Plusieurs dirigeants et d’autres personnes me l’ont dit, m’ont conseillé et m’ont mis en garde“ pour qu’il n’émette pas de mandats d'arrêt, a déclaré Karim Khan

Burak Bir  | 06.09.2024 - Mıse À Jour : 06.09.2024
Le procureur général de la CPI défend les demandes de mandats d'arrêt contre Netanyahu

Greater London

AA / Londres / Burak Bir

Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a défendu les demandes de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, affirmant que justice doit être rendue.

Dans une interview à la BBC, Karim Khan a déclaré qu'il était important de montrer que la Cour tenait toutes les nations au même niveau en ce qui concerne les crimes de guerre présumés, saluant la décision du gouvernement britannique d'abandonner son opposition aux mandats d'arrêt.

En juillet dernier, le gouvernement britannique a annulé son opposition à la demande de mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu.

Karim Khan a annoncé au mois de mai que la CPI a demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, tous deux accusés de crimes de guerre.

Le procureur de la CPI a également demandé des mandats contre trois dirigeants du Hamas, à savoir, Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismaïl Haniyeh.

Khan a expliqué que la CPI devait demander des mandats d'arrêt contre les dirigeants des deux camps pour s'assurer que les gens du monde entier pensent que la Cour applique “la loi de manière égale sur la base de certaines normes communes“.

“Si quelqu'un avait demandé des mandats d'arrêt pour des responsables israéliens et pas pour Gaza, [certains] auraient objecté que “C'est une obscénité“ et “Comment est-ce possible ?“, a-t-il déclaré dans l'interview publiée dans la journée du jeudi.

Le Premier ministre et le ministre de la Défense d'Israël sont soupçonnés de crimes de guerre, incluant notamment l’usage de la faim contre les civils de Gaza comme armé de guerre, le meurtre, l’émission d’ordre pour mener intentionnellement des attaques contre une population civile et l'extermination.

“La demande n'est pas publique. Elle est confidentielle. Elle est déposée auprès de la Chambre. Ils devinent donc quelles preuves ont été présentées“, a-t-il insinué.

Karim Khan a également fait savoir qu'il avait subi des pressions par certains dirigeants mondiaux pour ne pas émettre de mandats d'arrêt, ajoutant que “Plusieurs dirigeants et d’autres personnes me l’ont dit, m’ont conseillé et m’ont mis en garde“.

* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.

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