Le roi d'Espagne nomme Pedro Sánchez pour former un gouvernement
- Le chef du Parti socialiste a jusqu'à fin novembre pour former un gouvernement et éviter de nouvelles élections
Spain
AA / Oviedo- Espagne / Alyssa McMurtry
Le roi d'Espagne Felipe VI a chargé ce mardi, le chef du Parti socialiste, Pedro Sanchez, de former un nouveau gouvernement.
La candidature de Sanchez fait suite à l'échec d'Alberto Nunez Feijoo, du Parti populaire conservateur, qui avait tenté la semaine dernière de former un gouvernement au sein du Parlement espagnol fracturé.
Depuis que les élections nationales de juillet dernier se sont soldées par un Parlement sans majorité, Sanchez, le Premier ministre espagnol par intérim, s'est montré beaucoup plus confiant quant à ses chances de former un gouvernement.
"J’œuvrerai pour former une coalition progressiste dès que possible avec suffisamment de soutien pour garantir la stabilité dont ce pays a besoin", a déclaré Sánchez, lors d'une conférence de presse.
Mais ses négociations avec les partis séparatistes, et même avec ses alliés de gauche sont loin d’être closes.
Yolanda Diaz, actuelle vice-Première ministre espagnole et chef du parti de gauche, Sumar, a déclaré dans la journée du lundi que son groupe était encore "loin d'un accord" avec les socialistes, insistant sur le fait qu'ils n’accorderaient pas "un chèque en blanc" à Sanchez.
"Sanchez a moins de soutien aujourd'hui qu'il y a un mois", a déclaré Feijoo aux médias, après ses consultations du mardi avec le roi. Et d’ajouter, "Nous attendons avec impatience des semaines de mensonges, de négociations obscures et de drames".
Bien que cela n'ait jamais été confirmé, il semble que le bloc de gauche espagnol soit disposé à accorder une amnistie politique aux hommes politiques catalans dans le cadre des négociations.
Cependant, la semaine dernière, le Parlement catalan a voté en faveur d'un référendum sur l'indépendance, en échange du soutien du gouvernement de Sanchez. Cette décision a compliqué les négociations, car plusieurs hommes politiques socialistes se sont prononcés contre l'organisation de ce référendum.
Sánchez a déclaré mardi qu'il allait entamer les négociations dans la journée du mercredi et qu'il ne consoliderait pas sa position tant qu'il n'aurait pas fini de discuter avec tous les groupes politiques.
"Ce que les résultats des élections ont révélé, c'est qu'on ne peut pas diriger un gouvernement sans comprendre la pluralité politique ou la diversité de l'Espagne", a-t-il déclaré. "L'heure est donc à la politique, ce que le Parti populaire a refusé de faire".
Sánchez dispose d’un délai jusqu'à fin novembre pour rassembler une majorité parlementaire en faveur de son gouvernement. S’il n’y parvient pas, l’Espagne devra tenir de nouvelles élections nationales.
Pedro Sanchez a occupé le poste de Premier ministre de l’Espagne depuis juin 2018, dans une décennie de politique espagnole instable due à l'émergence de nouveaux partis, tels que le parti d'extrême gauche, Podemos, et le parti d'extrême droite, Vox.
Entre 2015 et 2019, l'Espagne avait organisé quatre élections nationales.
* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.
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