AA / Gaza, Palestine / Mohamed Majed

Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du mouvement de résistance palestinien Hamas, ont déclaré, dimanche soir, que l'opération « Déluge d'Al-Aqsa » contre Israël « a changé la donne », réaffirmant l’engagement d’Al-Qassam à respecter l'accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur plus tôt dans la journée.

Dans un message vidéo partagé sur sa chaîne Telegram, le porte-parole d'Al-Qassam, Abou Obeida, a déclaré : « Nous, ainsi que les factions de la résistance, proclamons notre engagement à respecter l'accord de cessez-le-feu et notre volonté d'en appliquer les termes et de nous conformer à ses conditions, notamment l'arrêt des combats, le respect du calendrier du processus d'échange et la garantie de la sécurité des prisonniers de l'ennemi (israélien) jusqu'à leur remise en échange des prisonniers de notre peuple, à tous les stades de l'accord. »

Cependant, tout dépend « de l'engagement de l'ennemi », a déclaré Abou Obeida.

« Nous tenons tout le monde pour responsable de toute violation de l'accord commise par l'occupation (les forces israéliennes), qui pourrait compromettre le processus, nos engagements et notre capacité à exécuter l'échange », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que de telles violations « auraient un impact direct sur la sécurité et la vie des captifs de l'ennemi au cours des différentes phases, des détails et des délais de l'accord ».

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a remis, dimanche, trois prisonnières israéliennes à la Croix-Rouge, dans le cadre de la première phase d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers.

Les trois captives ont été remises par la branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, sur la place Saraya, dans le centre de la ville de Gaza, selon un correspondant d'Anadolu.

L'accord de cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur à 11 h 15, heure locale (09 h 15 GMT), dimanche, après un retard de quelques heures dû aux allégations israéliennes selon lesquelles le Hamas aurait retardé la divulgation d'une liste de captifs devant être libérés. Le cessez-le-feu devait initialement débuter à 8h30, heure locale.

Selon les autorités sanitaires locales, la guerre génocidaire d'Israël contre Gaza, depuis le 7 octobre 2023, a fait près de 47 000 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 110 700 blessés.

Plus de 11 000 personnes sont portées disparues à la suite des attaques israéliennes, qui ont entraîné des destructions massives et une crise humanitaire qui a coûté la vie à de nombreuses personnes âgées et à des enfants, dans ce qui est l'une des pires catastrophes humanitaires de l'histoire de l'humanité.

En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « crime de génocide, » en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj