AA / Gaza

En raison des attaques israéliennes, près de 9 personnes sur 10 à Gaza, qui compte une population d'environ 2,3 millions d'habitants, ont été déplacées de force à plusieurs reprises.

Les Palestiniens déplacés vivent dans des tentes de fortune, luttant pour survivre face aux ravages causés par les attaques israéliennes.

Les Gazaouis, déjà éprouvés, sont confrontés à de nouvelles épreuves avec l'arrivée de l'hiver, notamment les intempéries hivernales qui ont exacerbé la précarité de leur existence à Gaza.

Housni Mouhenna, porte-parole de la municipalité de Gaza, a déclaré à Anadolu :

"La réalité humanitaire des déplacés est tragiquement négligée en raison du manque de chauffage, de carburant, de vêtements, de couvertures et de toute solution durable pour améliorer leurs conditions de vie. Le froid a déjà emporté six bébés à Gaza,'' a déclaré Mouhenna.

Les déplacés, confrontés à cet hiver rigoureux, souffrent. Les infrastructures, délibérément détruites, aggravent leur calvaire. Plus de deux millions de Palestiniens déplacés vivent un véritable enfer.

Les habitants de Gaza sont aux prises avec diverses maladies causées par le froid a ajouté Mouhenna. Les infrastructures, les réseaux d'égouts et de drainage des eaux pluviales ont été gravement endommagés à la suite du ciblage délibéré et systématique d'Israël, ce qui a rendu la situation encore plus compliquée, a-t-il martelé. Il a par ailleurs rappelé que plus de 2 millions de Palestiniens déplacés étaient à nouveau confrontés à une catastrophe humanitaire avec les conditions météorologiques difficiles provoquées par la saison hivernale.

Mouhenna a souligné que les civils, déplacés à plusieurs reprises, luttaient pour survivre dans des tentes en tissu et en nylon, déchirées, usées et désormais impropres à l'usage, face à un froid glacial et aux attaques. "Les habitants de Gaza vivent leur deuxième hiver dans ces tentes, exposés à la pluie et au froid''.

''Ils souffrent de nombreuses maladies liées au froid. Les tentes, qui abritent également des femmes, des enfants et des personnes âgées luttant contre les intempéries, sont souvent inondées par la pluie", a-t-il indiqué.

Le porte-parole de la municipalité de Gaza, Mouhenna, a affirmé que la municipalité, confrontée à des capacités limitées et à un manque d'équipements et de matériaux de base, était incapable de faire face à tous les cas. Il a lancé un appel aux organisations humanitaires internationales et aux municipalités pour qu'elles apportent leur soutien, déclarant :

"Gaza a besoin d'une véritable pause humanitaire. La crise dépasse les solutions temporaires. Il est urgent d'intervenir pour mettre fin aux attaques israéliennes, ouvrir les passages, garantir aux déplacés et à tous les habitants de la ville une vie digne. Nous appelons à une aide humanitaire dans les plus brefs délais."

Depuis octobre 2023, la guerre génocidaire de l'armée israélienne contre Gaza lancé après une attaque transfrontalière du Hamas a fait presque de 46 000 morts, dont la plupart sont des femmes et des enfants, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.

​​​​​​​Au moins 17 818 enfants, 12 287 femmes et au total 45 581 Palestiniens ont été tués depuis le début des attaques israéliennes contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, et 108 438 autres ont été blessés. Des milliers de corps seraient encore ensevelis sous les décombres, tandis que les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux et les établissements scolaires, ont été ciblés par l'armé israéliennes, aggravant ainsi la situation.

En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre meurtrière contre Gaza.

Traduit du turc par Sanaa Amir