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Les journalistes de Voice of America poursuivent l'administration Trump suite à la fermeture du réseau

- Plus de 900 employés et 550 contractants sont dans l'incertitude suite au procès de VOA, les plaignants allèguent une violation du Premier amendement de la Constitution des États-Unis et demandent leur réintégration

Gizem Nisa Çebi  | 22.03.2025 - Mıse À Jour : 23.03.2025
Les journalistes de Voice of America poursuivent l'administration Trump suite à la fermeture du réseau

Istanbul

AA / Istanbul / Gizem Nisa Cebi

Les journalistes de Voice of America (VOA) ont intenté un procès à l'administration de Donald Trump et à sa conseillère principale Kari Lake, affirmant que la fermeture abrupte du réseau financé par les États-Unis viole le Premier amendement de la Constitution des États-Unis et l'autorité du Congrès, rapportent les médias.

L'action en justice, introduite vendredi devant le tribunal fédéral de Manhattan, vise à obtenir la réintégration de plus de 900 employés à temps plein et de 550 contractuels placés en congé indéfini, selon la National Public Radio (NPR).

Parmi les plaignants figurent l'ancienne responsable du bureau de la Maison Blanche de VOA, Patsy Widakuswara, et la Rédactrice en chef de la Liberté de la Presse, Jessica Jerreat. Kathryn Neeper, haut fonctionnaire de l'Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM), a également intenté une action en justice.

Kari Lake, nommée par Trump pour superviser l'USAGM, a défendu cette décision, déclarant : « Le gaspillage, la fraude et les abus sont monnaie courante dans cette agence et les contribuables américains ne devraient pas avoir à les financer ».

La fermeture a entraîné la désactivation de la page d'accueil et des services de streaming de VOA depuis plus d'une semaine.

David Seide, l'avocat principal des plaignants, a condamné la décision en déclarant : « Tragiquement, Kari Lake vit dans le monde imaginaire de MAGA, mais elle prend des décisions qui ont des conséquences réelles pour des centaines de journalistes ».

L'action en justice est soutenue par des groupes de défense de la presse et des syndicats.

VOA, financée par le Congrès depuis la Seconde Guerre mondiale, couvre plus de 100 pays dans 63 langues. Le réseau plus large de l'USAGM comprend Radio Free Europe/Radio Liberty, Radio Free Asia et l'Open Technology Fund. Des plaintes similaires ont été déposées cette semaine.

Pour certains plaignants, la fermeture a des conséquences désastreuses. Deux journalistes étrangers de VOA verront leur visa expirer le 31 mars. L'un d'eux, ‘John Doe 3’, risque d'être emprisonné dans un pays qui a qualifié la VOA d'« organisation subversive ». L'autre, ‘John Doe 4’, risque d'être persécuté en tant que personne LGBTQ.

Ni l'USAGM ni son chef par intérim, Victor Morales, n'ont souhaité répondre à ces allégations.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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