AA / Paris / Ümit Dönmez

La baisse de la natalité en France en 2023 est sans précédent depuis les années 1970. Avec 48 200 naissances de moins qu’en 2022, cette diminution s’inscrit dans une tendance baissière amorcée en 2015. L'indice de fécondité s'est établi à 1,73 enfant par femme, un recul net par rapport aux 1,82 de l’année précédente.

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) souligne que cette baisse concerne toutes les tranches d’âge maternelles, mais qu’elle est particulièrement marquée chez les femmes de 30 ans et plus.

- Une dynamique nationale mais inégale

Les disparités régionales reflètent la diversité des réalités locales. Les régions de l’ouest et des zones rurales ont enregistré des baisses plus importantes que la moyenne nationale. Les départements d’outre-mer, traditionnellement plus dynamiques, n’ont pas échappé à la tendance, soulignant une baisse généralisée sur tout le territoire.

- Plusieurs facteurs en cause

La crise sanitaire a laissé des traces profondes, exacerbant des comportements de report ou d’annulation des projets parentaux. Parallèlement, les incertitudes économiques et sociales, couplées à des évolutions dans les modes de vie, participent à expliquer ce repli. L’Insee évoque également le vieillissement démographique, qui réduit mécaniquement la proportion de femmes en âge de procréer.

- Un impact marqué chez les femmes plus âgées

Les mères âgées de 30 ans et plus, qui avaient jusqu’ici contribué à maintenir un certain niveau de natalité, voient leur fécondité diminuer de manière significative. La chute est encore plus prononcée chez les femmes de 40 ans ou plus, rompant avec une décennie de relative stabilité dans cette tranche d’âge, selon l'Insee.