Les pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis, sous la médiation d’Oman, ont débuté à Mascate
- Ces discussions interviennent dans un contexte de vives tensions et de spéculations croissantes sur un risque de guerre

Tahran
AA / Téhéran / Syed Zafar Mehdi
Des pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis, sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, ont commencé à Mascate, selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Dans un message publié sur X, Esmaeil Baghaei a déclaré que des "discussions indirectes" étaient en cours entre le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, dans la capitale omanaise.
En effet, les échanges sont médiés par Badr Albusaidi, chef de la diplomatie omanaise, a-t-il précisé.
Baghaei a indiqué que les représentants iraniens et américains sont installés dans des salles séparées, et que leurs points de vue sont transmis via le ministre omanais.
Accompagné du vice-ministre des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, Araghchi est arrivé à Mascate tôt samedi pour participer à ces pourparlers indirects avec la délégation américaine dirigée par Witkoff.
Les discussions portent sur le programme nucléaire iranien et interviennent dans un climat de vives tensions entre les deux pays, notamment après la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Le mois dernier, Trump avait adressé une lettre à Téhéran pour proposer des discussions sur le dossier nucléaire. Si l’Iran a rejeté l’idée de pourparlers directs, il a toutefois accepté un dialogue indirect sous la médiation d’Oman.
Par la suite, Trump a menacé l’Iran de bombardements et de sanctions si aucun accord n’était trouvé, suscitant de vives réactions à Téhéran.
La nouvelle administration américaine chercherait à négocier un nouvel accord nucléaire pour remplacer celui de 2015, abandonné par Washington en mai 2018 lors du premier mandat de Trump.
Sous la présidence Biden, plusieurs cycles de pourparlers indirects avaient été organisés à Vienne, sous l’égide de l’Union européenne, sans qu’aucune percée majeure ne soit enregistrée.
La question d’un dialogue avec les États-Unis continue de diviser l’opinion en Iran : une partie de la classe politique le soutient, tandis qu’une autre reste méfiante, jugeant Trump peu fiable.
Lors de sa rencontre avec son homologue omanais plus tôt ce samedi, Araghchi a affirmé que la délégation iranienne cherchait à parvenir à un accord honorable, basé sur une approche équilibrée.
« Si l’autre partie adopte la même position, il y aura, si Dieu le veut, une chance de parvenir à un terrain d'entente, ouvrant la voie à un processus de négociations », a-t-il déclaré.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba